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De l'inégalité sociale dans une grande ville industrielle, Le drame de Lille de 1850 à 1914
EAN13
9782307370840
Éditeur
FeniXX réédition numérique (Université de Lille III - Éditions universitaires)
Date de publication
Collection
Encyclopédie universitaire
Langue
français
Langue d'origine
français
Fiches UNIMARC
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De l'inégalité sociale dans une grande ville industrielle

Le drame de Lille de 1850 à 1914

FeniXX réédition numérique (Université de Lille III - Éditions universitaires)

Encyclopédie universitaire

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782307370840
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    10.99
9 % des habitants « bien nés » d'une ville concentrent plus de 92 % de sa
richesse. Mais 65 %, fondus dans la masse, n'en fixent qu'un pourcentage
infime, même pas 0,5 %. Ou, si l'on préfère glisser sur le plan individuel, et
prendre - comme témoins - les deux personnages clefs du paysage social, le
manufacturier et l'ouvrier, la sécheresse des chiffres apparaît encore plus
brutale. Un industriel « moyen » représente, sur le plan de la fortune
enregistrée au moment de sa disparition : - 9 728 ouvriers dans les années
1850, - 20 473 à la fin du Second Empire, - 9 775 à la veille de 1914. Le
drame de l'inégalité sociale se trouve ainsi posé à Lille. Car c'est bien de
la capitale des Flandres qu'il s'agit. Cette inégalité, profonde comme les
abysses, règne sans partage ; elle est comme l'air que chacun respire.
Enracinée sur le plan vertical, elle n'en reste pas moins signifiante sur le
plan horizontal ; elle s'insinue au cœur de toutes les classes sociales, des
plus puissantes aux moins affirmées. Et c'est encore dans les milieux
populaires, qu'elle atteint ses plus étonnantes proportions ; sur plus de 6
000 ouvriers dénombrés, en 1908-1909-1910, moins de 60 (soit 0,89 %)
détiennent 83 % des avoirs de tous les travailleurs ! Ainsi, de quelque côté
qu'elle se présente, la société de la grande cité du Nord, apparaît bloquée et
émiettée. Reconstruire ce puzzle a été une tâche bien difficile, mais combien
passionnante ! Le lecteur doit savoir, cependant, que cette histoire a été
écrite sans apriorisme politique ou philosophique, sans autre passion que
celle de la découverte de la vérité. Ce faisant, nous nous sommes attachés
profondément à cette ville et à ses habitants, dont le courage s'inscrit, jour
après jour, sur les innombrables feuillets des lourds registres qui résument
leur vie. Que le lecteur partage, sans crainte, et notre souci de vérité et
nos certitudes !
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