Suivez-nous
Soni Tenin Bakari ou l’ombre de l’empire
1 autre image
EAN13
9782336454214
Éditeur
L'Harmattan
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
S'identifier

Soni Tenin Bakari ou l’ombre de l’empire

L'Harmattan

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782336454214
    • Fichier PDF, avec Marquage en filigrane
    13.99

Autre version disponible

Au camp des tirailleurs de Kankan, en ce mois d’avril 1891, Archinard prépare
la prise de Bisandougou. Celle-ci signera la fin de la plus  grande expansion
militaire, jamais-vue depuis la fin de l’empire du Mali. Les renforts venus de
Siguiri avaient grandi le nombre des hommes à la chéchia rouge, précédés par
l’artillerie attelée  à des chars de chevaux, sous le commandement du caporal
Babassi. L’homme, sur son coursier,  avait récité la Fatiha avant de le
monter. « Allah ! Protège-nous de l’égarement de ceux qui n’ont pas eu ta
lumière et mets-nous dans le droit chemin ».
Ce droit chemin qui était passé par Bamako et avait eu raison du roi des
Bambaras à la citadelle réputée imprenable. Par Ségou où Ahmadou, pris à son
propre piège, s’était rendu. Et par Dinguiraye où Aguibou n’avait pu résister
au-delà des premières salves, visait aujourd’hui le cœur du Wassoulou. L’antre
du nouveau protecteur de la forêt, Samori, l’homme de destin de Soni Tenin
Bakari de Macenta. Babassi espéra vivement qu’aucun orgueil ne pousserait le
Faama à sacrifier ses troupes.
Loin devant, le blanc de la tenue du lieutenant Orsat, contrastait avec le
roux de celle du Capitaine Hugueni. L’étoffe de poussière ocre, que traînait
la colonne sous les galops des étalons, couvrait le lieutenant Arlabosse. Sa
longue pipe au coin des lèvres, la mine fermée par le stress, Hugueni
caracolait à la tête de ses hommes, comme le ferait son Général d’armée un 14
Juillet à Paris.
S'identifier pour envoyer des commentaires.