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Zita de Habsbourg, Mémoires d'un empire disparu
EAN13
9782741302315
Éditeur
Critérion
Date de publication
Collection
Critérion
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Zita de Habsbourg

Mémoires d'un empire disparu

Critérion

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Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782741302315
    • Fichier PDF, avec Marquage en filigrane
    9.99
« Le présent récit est l'histoire dont j'ai été le témoin direct ou, pour les
événements antérieurs, l'histoire que m'a transmise ma famille. » Ainsi
commence l'impératrice Zita, lorsqu'elle confie ses souvenirs à Erich Feigl.
Quelle vie haute en couleur pour cette princesse Bourbon-Parme devenue
Habsbourg par son mariage, mais qui fut surtout européenne !

Ses racines et l'histoire souvent douloureuse de sa famille lui feront
éprouver très tôt la stupidité des nationalismes et la fragilité du pouvoir.
Elle n'en seconde pas moins avec ardeur son époux, l'archiduc Charles et futur
empereur : à ses côtés elle parcourra l'empire jusqu'au fin fond de la
Galicie, partageant la vie - peu confortable - de garnison. Pendant la
Première Guerre, ses visites au front et dans les hôpitaux lui montreront de
près la misère des soldats et du peuple : « Ce fut un enfer de feu roulant, de
faim et de rats, de rats affreux et effrayants, se souvient-elle horrifiée...
Il était évident que nous devions conclure la paix. Était-ce si difficile à
comprendre ? »

La destruction de l'empire, les vaines tentatives de restauration, l'exil à
Madère puis la mort de l'empereur : autant d'épreuves que dut affronter avec
foi et courage cette incontestable grande dame. Infatigablement, elle lutta -
pour survivre d'abord, seule avec ses huit enfants - puis pour assurer un
avenir à l'Autriche, notamment pendant la Seconde Guerre mondiale, aux USA,
par la rencontre de Roosevelt, en collaboration avec ses fils Otto, Robert et
Félix, tandis que deux autres de ses fils ouvraient un maquis dans le Tyrol
occupé et que son frère Xavier était déporté à Dachau. En guise de
remerciements, dès la libération de l'Autriche en 1945, les socialistes
revenus au pouvoir remirent en vigueur la loi d'exil frappant les Habsbourg...
Elle avait été levée par Schuschnig et Dolfuss et promptement  rétablie par
les nazis après 1938.

Elle reverra enfin sa patrie en 1982 ; lors de ses différents voyages et de
ses obsèques grandioses en 1989, les foules lui réservent une réception
triomphale. Pourquoi ? Peut-être ont-elles pensé que le monde formaliste,
suranné et honnête de l'impératrice n'était pas aussi ridicule et injuste
qu'on le leur avait dit.

A l'Europe de demain, condamnée à s'unir ou à périr, la vieille Autriche-
Hongrie, tuée par des aveugles, n'aurait-elle pas un ou deux conseils à donner
?
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