- EAN13
- 9782862727547
- Éditeur
- Presses universitaires de Saint-Étienne
- Date de publication
- 07/07/2022
- Collection
- Le XIXe siècle en représentation(s)
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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L’Exil et l’utopie
Politiques de Verlaine
Arnaud Bernadet
Presses universitaires de Saint-Étienne
Le XIXe siècle en représentation(s)
Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782862727547
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L’aventure politique détermine le sens de l’écriture chez Verlaine : sa
manière. Contre la tradition qui a cultivé l’image affadissante d’un chantre
élégiaque, aux accents pathétiques, cet essai montre avec force qu’il a été un
poète résolument engagé dans son siècle. Si l’écrivain s’énonce toujours « en
sourdine » ou sur le « mode mineur », c’est qu’il y reconnaît, en vers comme
en prose, l’expression d’une éthique et d’une politique destinées aux victimes
de l’histoire. Verlaine écrit d’abord pour les humbles, les sans-noms, tous
ceux qui sont réduits au silence, et ne savent pas qu’ils ont droit au monde.
L’emblème en serait le projet des Vaincus, un livre qui a hanté le poète de
1867 à 1874. Car il illustre une tension fondamentale entre l’exil et
l’utopie, qui traverse toute l’œuvre. De Poèmes saturniens à Sagesse et
Bonheur, une même relation unit le sujet à l’histoire : démocrate et
socialiste au temps du bonapartisme, chrétien en pleine ère laïque et
républicaine, il reste exclu et dominé. Exilé, le sujet renouvelle sans cesse
l’exigence critique d’un monde meilleur. Le sens de l’utopie fonde le devenir
de l’œuvre chez Verlaine.
manière. Contre la tradition qui a cultivé l’image affadissante d’un chantre
élégiaque, aux accents pathétiques, cet essai montre avec force qu’il a été un
poète résolument engagé dans son siècle. Si l’écrivain s’énonce toujours « en
sourdine » ou sur le « mode mineur », c’est qu’il y reconnaît, en vers comme
en prose, l’expression d’une éthique et d’une politique destinées aux victimes
de l’histoire. Verlaine écrit d’abord pour les humbles, les sans-noms, tous
ceux qui sont réduits au silence, et ne savent pas qu’ils ont droit au monde.
L’emblème en serait le projet des Vaincus, un livre qui a hanté le poète de
1867 à 1874. Car il illustre une tension fondamentale entre l’exil et
l’utopie, qui traverse toute l’œuvre. De Poèmes saturniens à Sagesse et
Bonheur, une même relation unit le sujet à l’histoire : démocrate et
socialiste au temps du bonapartisme, chrétien en pleine ère laïque et
républicaine, il reste exclu et dominé. Exilé, le sujet renouvelle sans cesse
l’exigence critique d’un monde meilleur. Le sens de l’utopie fonde le devenir
de l’œuvre chez Verlaine.
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