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La petite-fille de la sorcière, Enquête sur la culture magique des campagnes au temps de George Sand
Format
Broché
EAN13
9782251445304
ISBN
978-2-251-44530-4
Éditeur
Les Belles Lettres
Date de publication
Collection
Romans, Essais, Poésie, Documents
Nombre de pages
320
Dimensions
21,4 x 15 x 2,4 cm
Poids
430 g
Langue
français
Fiches UNIMARC
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La petite-fille de la sorcière

Enquête sur la culture magique des campagnes au temps de George Sand

Les Belles Lettres

Romans, Essais, Poésie, Documents

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Le Prix Guizot 2016 couronne cette année Vincent Robert

Au XIXe siècle, cela faisait longtemps qu'on ne brûlait plus de sorcières. Les pièces de procès n'existent donc pas. La justice est muette, à part quelques affaires d'escroquerie et de rares faits divers tragiques. Ne comptons pas trop non plus sur les tout premiers folkloristes: ces notables cherchaient surtout dans les mœurs campagnardes des vestiges de cultes ou d'usages antiques et en somme ne s'intéressaient guère aux paysans de leur temps. On a dû procéder autrement et partir de la littérature.
Relire La Petite Fadette, les Dus frays bessous du gascon Jasmin, d'autres œuvres d'écrivains ayant eu une enfance rurale afin d'y repérer ce que Carlo Ginzburg appellerait des traces: traces à demi effacées d'une culture essentiellement orale et très méprisée, indices ténus qu'il faut interpréter à la lumière de ce que les anthropologues et les folkloristes nous ont appris des contes et des croyances.
Il s'agit ainsi de reconstituer les logiques multiples d'un univers culturel très étrange à nos yeux, entre le rêve et le réel, peuplé de sorcières et de loups-garous, de devins et de feux follets. Et, en bon historien, d'inscrire ces croyances dans le temps: comprendre pourquoi, en dépit du mépris des Lumières qui faisait suite à la persécution sanglante des siècles précédents, elles étaient encore si vivantes au début du XIXe siècle; puis tenter d'évaluer leur recul, ou plutôt les transformations qu'elles connaissaient à cette époque; enfin apprécier l'enjeu politique qu'elles en vinrent à représenter lorsqu'en 1848 l'instauration du suffrage universel donna à des campagnards encore illettrés et « superstitieux » un poids décisif dans la destinée d'un pays.

Vincent Robert enseigne l'histoire politique et culturelle du XIXe siècle à l'université Paris I Panthéon-Sorbonne. Il a notamment publié Le Temps des banquets. Politique et symbolique d'une génération, 1818-1848 (2010) qui a obtenu le prix des Rendez-vous de l'histoire de Blois.
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