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Le camp des autres

Thomas Vinau

Alma Éditeur

  • Conseillé par
    13 novembre 2017

    forêt, Roms

    Oui, je sais, j’exagère : ce roman n’est pas que celui de la forêt, mais disons qu’en tant que lecteur, on y passe beaucoup de temps tout de même en première partie de récit.

    Les bruits de la forêt, les couleurs, les températures changeantes, les animaux jusqu’aux plus petits, le décor est planté avec beaucoup de minutie.

    Enfin surgit Jean-le-blanc qui sauve Gaspard, notre personnage principal. Jean-le-blanc qui connaît les secrets de la forêt, des herbes oubliées, des animaux proscrits. Jean-le-blanc qui commerce avec les chemineaux et les romanichels.

    Et puis Gaspard choisit encore une fois la liberté et part avec la troupe. L’occasion pour l’auteur de nous décrire la vie sur les routes, l’organisation du groupe.

    J’ai aimé le jour de foire lorsque les bohémiens rapinent de façon organisée.

    Mais j’ai décidément trouvé la première partie trop longue, car on sent que le propos de l’auteur a pour visée principal les sans-famille, les sans-patrie, comme il le dit si bien à la fin de son roman. Alors pourquoi interviennent-ils si tard dans son livre ?

    Une belle ode à la liberté et à la forêt.

    L’image que je retiendrai :

    Celle de Jean-le-blanc faisant cracher le venin des vipères.

    http://alexmotamots.fr/le-camp-des-autres-thomas-vinau/


  • Conseillé par (Libraire)
    19 octobre 2017

    Si "je" est plein d'autres, Thomas Vinau a choisi son camp, celui des autres.

    Suivre Gaspard, cet enfant qui déserte un foyer qui n'en est plus un, voilà ce que Thomas Vinau nous propose dans ce quatrième roman. Le petit insoumis choisit la forêt pour refuge, sur son chemin, il rencontre la caravane à pépère, celle des oubliés, des réfugiés, des migrants, des sans-foyer, des apatrides, des sans-papiers, de tous ces autres épris de liberté. Un écho actuel aux Brigades du Tigre et à un certain Capello.
    Thomas Vinau fait appel à son humanité à fleur de mots pour nous décrire avec poésie cette course à la vie.

    « Le camp des autres » est une lecture urgente et nécessaire pour aujourd'hui et pour hier. Contre cette négation de l’autre dès lors qu’il est « autre ».