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Un monde à portée de main

Maylis de Kerangal

Verticales

  • Conseillé par
    8 octobre 2018

    Ça démarre fort cette immersion dans le monde des artistes ! Dans la première partie les couleurs jaillissent et la palette du vocabulaire de la peinture est complète ! Alors on se dit qu’on va ressentir de belle émotions, et en plus on apprend quantité de choses en rapport avec la technique et la matière. Mais peu à peu je me suis ennuyé au milieu de beaucoup de bavardages et d’énumérations...
    La fin me semble mal raccordée au corps du roman, elle raconte l’histoire bien connue des découvreurs de la grotte de Lascaux et des années qui s’en suive, Maylis de Kerangal plaque là ce que l’on a appris à l’école, et on se demande ce que fait son héroïne au milieu de tout ça.
    Ce livre est une grosse déception. Je n’ai pas senti un ou plusieurs fils conducteurs très captivants. L’histoire me paraît plate, sans rebondissement, et les personnages sont lisses, sans profondeur, perdus au milieu d’un catalogue de connaissances. Je n’ai ressenti aucune émotion particulière. J’en attendais sûrement trop.


  • Conseillé par
    11 septembre 2018

    Paula a la vingtaine. Elle n'a longtemps pas su quoi faire de sa vie, me rappelant ainsi tant de jeunes de mon entourage qui finiront pourtant par trouver un jour leur(s) voie(s). J'ai tendance à penser que plus la route est sinueuse, plus elle enrichit celui qui l'emprunte mais je m'égare. Elle décide un beau jour d'entrer dans une école bruxelloise et d'étudier le trompe-l’œil. Mais quelle idée saugrenue que de vouloir passer son temps à copier quand on peut créer. Pourtant, Paula, élève appliquée et tenace, y trouve son plaisir.
    Quand on a fait abstinence pendant longtemps, on n'a pas envie de laisser le hasard choisir entre quelles mains on va y mettre un terme. En tous cas, moi non. J'ai envie d'être prise en main par un auteur qui m'a déjà enthousiasmée au delà de mes espérances. C'est donc avec Maylis de Kerangal que j'ai repris la lecture, après presque un mois et demi sans avoir aucun roman, ni essai ou BD. J'ai retrouvé dans le début du roman les phrases que j'aime chez cette auteure, les longues phrases, puis les changements de rythme et il m'a semblé que ça allait très bien avec le thème de la peinture, avec les mouvements que cela implique. Il faut dire que peindre, même si ce n'est pas sous une forme artistique, ça fait des mois que je sais parfaitement ce que cela peut apporter. J'aime quand l'auteure compare ça à un marathon, qu'elle insiste sur les souffrances du corps. Après la période bruxelloise, j'ai eu l'impression que la plume que j'aimais avait disparu et c'est dommage car le thème qu'explore Maylis de Kerangal est fascinant et les angles qu'elle choisit le sont aussi : entrer dans un Cinecittà moribond qui semble pourtant bien vivant vu à travers les yeux de Paula, puis réfléchir à cette société en trompe-l’œil qui nous offre des copies pour protéger les vraies œuvres d'art (qui d'ailleurs, n'étaient sans doute pas perçues comme telles par leurs concepteurs), il y avait de quoi m'enchanter. Ce n'est pas une déception totale car j'ai tout de même retrouvé, parfois, cette plume que j'aimais, je me suis attachée à Paula, à son apprentissage de la vie (elle apprend à mesurer ses distances, à ne pas s'emballer, à toujours repartir) et à ses parents, à leur relation et j'ai aimé la déclinaison du thème du trompe-l’œil. J'ai néanmoins fini par ressentir une lassitude.


  • Conseillé par (Libraire)
    11 septembre 2018

    Un monde à portée de main

    Avec son écriture au plus près de l'intime, Maylis de Kerangal nous invite à suivre Paula et ses amis, apprentis peintres qui cherchent à s'assumer en tant qu'adultes dans un monde en trompe-l’œil.
    A découvrir un pinceau à la main !


  • Conseillé par
    9 septembre 2018

    L'art de l'illusion

    L’auteure de « Réparer les vivants » publie un roman d’apprentissage, dans tous les sens de ce terme ; l’initiation à l’art, à la vie et à l’amour d’une jeune peintre en décor. Doublé d’une réflexion sur l’émotion esthétique, ce beau roman est envoûtant et poétique.

    Paula Karst est une jeune fille d’aujourd’hui : après quelques années d’études flottantes, elle s’inscrit à l’Institut de peinture de Bruxelles afin de devenir peintre en décor ; une formation pour acquérir les techniques du trompe-l’œil, apprendre l’observation, la maîtrise du geste, « l’art de l’illusion ». Son diplôme en poche, elle accepte tous les chantiers qu’on lui propose : le ciel d’une chambre d’enfant, l’écrin d’une exposition d’antiquités égyptiennes, l’enseigne d’un chocolatier, les stalles d’une église, avant de se faire un nom dans le décor de cinéma, en travaillant notamment pour les studios romains de Cinecitta, temple du factice.

    Lire la suite de la critique sur le site o n l a l u


  • 24 août 2018

    Un monde à portée de main

    Paula a 20 ans, ne sait pas trop quoi faire de sa vie. Elle a tenté plusieurs voies sans grand succès. Et puis un jour elle trouve. Elle pousse la porte de l'Institut de peinture, rue du Métal à Bruxelles et c'est une révélation, une évidence : elle sera peintre de décor : décor de cinéma, de musée, de grands immeubles... Dans cette école on apprend à passer maître dans l'art du trompe l’œil. Et Paula apprend, apprend à s'en faire mal partout, à s'imprégner des matières, des couleurs, des pigments, pour enfin pouvoir retranscrire à la perfection ce qu'elle voit.
    Maylis de Kerangal signe ici un très beau roman d'apprentissage à l'écriture à la fois précise et poétique.