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  • Conseillé par (Libraire)
    14 août 2018

    Stefansson nous livre avec son dernier roman une émouvante histoire d'amour, poétique et sensuelle, des fragments de mémoire qui font le douloureux récit d'une vie tombée en lambeaux.
    D'emblée l'auteur justifie ses choix narratifs qui font toute la grandeur de son écriture: il ne veut pas raconter l'histoire d'Asta et de sa famille de manière linéaire, de la naissance au tombeau, car personne ne vit réellement ainsi; l'individu se façonne autant dans le passé que dans le présent.
    Au travers de l'histoire de Sigvaldi, d'Helga et de leur fille, Stefansson analyse avec sensibilité l'émergence du doute qui désagrège l'existence.
    Regrets, joies, malentendus, inquiétudes et trahisons, comment l'amour qui est à la fois aveugle et cruel peut il mener autant au bonheur qu'au désespoir?
    Avec une tendresse palpable, le romancier islandais écrit un grand roman sur la mélancolie dans lequel le bonheur éternel n'existe pas.


  • Conseillé par
    5 février 2019

    Islande, vie moderne

    Que dire de plus qui n’ait déjà été dit sur ce roman ?

    J’ai aimé le narrateur dans son fjord avec un voisin entreprenant qui ne veut pas laisser partir la manne touristique et fait feu de tout bois. J’ai eu plus de mal avec Asta, personnage en pointillés. J’ai trouvé dommage que l’auteur n’exploite pas plus sa relation avec Joseph.

    J’ai aimé Kirstin et ses réveils dans des années différentes, le destin tragique de sa sœur.

    J’ai eu de la pitié pour Sigurdur, homme entreprenant qui finit sa vie si tragiquement. Mais que ses souvenirs sont beaux à l’orée du trépas.

    Helga, la mère d’Asta, m’a moins parlé. Cette femme qui brûle sa vie cache une fêlure dont j’aurais aimé que l’auteur nous parle plus.

    Un roman-puzzle plein de jolis aphorismes sur la vie et la douleur. J’ai aimé la bande son du roman, très jazz.
    Un roman avec une ambiance particulière, comme je les aime. Malgré le fait que les personnages soient au final peu fouillés.

    Mais ainsi va la mémoire et notre façon de raconter les histoires.

    L’image que je retiendrai : Celle de Sigurudr sur le bitume, fermant les yeux et revivant son passé.

    Une citation : Ceux qui courbent l’échine ne voient pas l’horizon. (p.99)

    https://alexmotamots.fr/asta-jon-kalman-stefansson/


  • Conseillé par
    8 octobre 2018

    Quelle intelligence ce Jón Kalman Stefánsson pour croiser les histoires de vies et les destinées des membres d’une famille islandaise !
    Au début on pense au procédé utilisé par Paul Guimard dans son roman « les choses de la vie » lorsqu’au moment d’un accident un personnage se remémore les anecdotes de sa vie... Tout ça n’est pas linéaire et la construction du roman est déroutante parfois.
    La déprime, la mélancolie et la mort se mêlent à l’amour et la passion. Et le maussade est poétique ! Les idées sont tissées, approfondies et récurrentes ce qui en fait un roman d’une grande densité. Le texte est long, qu’importe, nombreux sont les passages succulents, sensibles et puissants à la fois.
    Je n’en ai pas lu assez sur le sujet mais je me demande si ce n’est pas là le grand livre de l’Islande et des islandais ?
    S’il existe des films d’auteurs ce livre en est le pendant. Un livre de grand auteur !
    Il me semble que tout ce qui fait l’attrait et les mystères de l’Islande s’y trouve. « Ici, tout est tellement bizarre »