Suivez-nous

Ce qu'il nous faut de remords et d'espérance

Céline Lapertot

Viviane Hamy

  • Conseillé par (Libraire)
    23 août 2021

    Il y a des romancières qui ne vivent pas dans la lumière des médias et pourtant, Céline Lapertot est une écrivaine qui mérite sa place dans la liste des jeunes auteures contemporaines qui comptent.
    Son nouveau roman a pour cadre une France où la peine de mort va être rétablie sous peu. Les deux protagonistes de l'histoire sont deux demi-frères qu'une haine farouche lie depuis l'enfance. L'un des deux sera accusé de meurtre, l'autre sera l'artisan de sa condamnation.
    Si l'humanisme est le fil conducteur de ce texte, on perçoit néanmoins avec force la peur sourdre à chaque page.
    Ayant eu la chance de découvrir en 2016 son premier roman "Des femmes qui dansent sous les bombes", c'est avec bonheur que j'ai retrouvé dans ce roman ce goût pour les mots justes et cette intimité indéniable avec ses personnages.
    Avec des titres de romans si énigmatiques, voici une promesse d'une nouvelle découverte qui ne vous laissera pas indifférent au monde qui nous entoure.
    Bonne lecture à tous.


  • Conseillé par
    20 décembre 2021

    famille

    Je dois dire que j’ai eu un peu de mal avec la lecture de ce roman.

    D’abord parce que tout est en creux : il faut deviner que Roger est Garde des Sceaux dans un gouvernement populiste, et que son demi-frère est une rock-star.

    Tout est décrit autour de Roger, mais le personnage reste insaisissable. Certes, il a des contradictions, comme tout le monde, mais les siennes sont extrêmes.

    Pensez-donc : la peine de mort ! Rien moins que la décollation pour les criminels.

    Alors oui, le passé des demi-frères est raconté et explique le combat du frère aîné.

    Mais j’ai trouvé l’ensemble un peu rapide.

    Ceci dit, l’auteure m’a offert un aperçu de notre société ultra-connectée qui a peur.

    Quelques citations : "à chaque brasserie, à chaque café ou cognac en terrasse, les mots clés sont toujours les mêmes : terrorisme, pédophilie, complots, insécurité." (p.67)

    "L’heure n’est pas à l’obsrevation scientifique et à la prévention. Les gens veulent que ça crève. Partout et en tous lieux." (p.110)

    L’image que je retiendrai : celle de Nicolas, le frère, qui n’avait rien demandé à personne.