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Caroline Laurent

Les Escales

  • Conseillé par
    30 septembre 2022

    Après avoir lu l'an dernier « Et soudain la liberté », d'Evelyne Pisier et Caroline Laurent, je me souviens de mon admiration pour la vie d'Evelyne Pisier et de mon malaise, ayant ensuite entendu l'affaire Duhamel.
    Si pour moi, ce fut un malaise, pour Caroline Laurent ce fut un cataclysme.
    Une amitié très forte était née entre elle et Evelyne Pisier malgré leur différence d'âge.
    Avec l'accord et la bienveillance de Mr Duhamel, elle avait terminé seule le livre après la mort de son amie.
    Elle avait adopté cette famille comme une seconde famille.
    Alors quand le 4 janvier 2001 elle apprend la nouvelle, la « catastrophe », son monde s'écroule.
    C'est comme si Evelyne mourait une seconde fois.
    Comme si leur amitié mourait
     Le monde autour de moi avait changé de visage de substance. Les nuits avaient disparu. Demeurait cette question : peut-on être complice de quelque chose qu'on ignore ? »

    « L'amitié foudroyée, la confiance broyée »

    « Comment écrire après ça ?
    Et qui me lira encore après ça? »

    « …. la confiance sabotée, je ne fais confiance à personne, surtout pas à moi-même, fleurs et couronnes sur le Sentiment, c'est fini pour moi, je suis tombée dans un trou............ »

    C'est l'effondrement total.
    Et comme je la comprends !
    La trahison en amitié, peut-être plus, ou du moins autant qu'en amour , est une catastrophe dont on ne se remet pas.
    Quand on a été trahi, il est quasiment impossible de redonner un jour sa confiance à quelqu'un.
    Beaucoup de choses sont modifiées dans la vie de Caroline Laurent.
    Au fil des mois elle tente de se reconstruire, de ré-appréhender sa vie.
    Et même si quelque chose est brisé à tout jamais en elle, je lui souhaite de se réapproprier sa vie le mieux possible et de continuer à nous enchanter de sa sensibilité et de sa si belle écriture.


  • Conseillé par
    18 août 2022

    Mon amie deux fois perdue

    Après la mort soudaine de son amie, Caroline Laurent termine par fidélité et amitié le roman mémoire qu’elles avaient commencé ensemble. Mais cette amitié sincère et rare est fauchée 5 ans plus tard par la réalité incestueuse de cette famille.
    Sous le choc, victime collatérale, l’auteure évoque le chaos et la confusion dans lesquelles la plonge l’information, les répercussions sur son élan d’écriture réduit à jachère et sa vie sentimentale.
    Avec une écriture habile et un style précieux, le lecteur reçoit ce pèle-mêle de nausée, d’incompréhension, de sidération, de culpabilité ; l’asphyxie par les réactions de l’entourage.
    Caroline Laurent revient sur son enfance à Tahiti, son frère éphémère, puis entreprend un voyage-réparation aux îles Féroé pour passer d’un chagrin sous cloche à une voie propice à renouer avec les hommes.
    Déposition intime à lire d’une traite.

    « Si c’était à refaire, est-ce que tu le referais ? »