Suivez-nous

L'enfer de Church Street

Jake Hinkson

Éditions Gallmeister

  • Conseillé par
    21 juin 2015

    policier, Etats-Unis

    Voici l’histoire de Geoffrey, emporté malgré lui par les événements : il devient d’abord pasteur dans une paroisse sans que l’on sente vraiment qu’il ait une quelconque vocation.

    Puis il tombe amoureux d’une jeune fille plutôt insipide, qui se trouve être la fille du pasteur en chef.

    Je ne vous en dis pas plus, car les actions s’enchaînent à une cadence presque infernale. Ainsi, Geoffrey va se retrouver dans un sacré pétrin sans l’avoir demandé.

    C’est ce qui m’a gêné dans ce roman : ce personnage posé là et qui se laisse faire.

    Le style est fluide et sans fioritures.

    Un enfer pas si infernal que cela.

    L’image que je retiendrai :

    Celle de Geoffrey à l’hôpital avec une minerve, à peine réveillé de son coma, qui sort escorté par un revolver et deux réclamants.

    https://alexmotamots.wordpress.com/2015/06/08/lenfer-de-church-street-jake-hinkson


  • Conseillé par
    12 mars 2015

    La religion ? Un boulot génial

    Les lecteurs français ont faim de polars. Un appétit auquel les éditeurs répondent en proposant sans cesse des auteurs inédits ou de nouvelles collections. Certains plus inspirés que d'autres. En lançant son label Néonoir, Oliver Gallmeister promet ainsi de continuer à " découvrir toutes les couleurs de l'Amérique ", quitte à " perdre quelques illusions " mais au prix d' " une bonne dose d'émotions fortes ". Une promesse qu'il faudra tenir dans le temps, mais que remplit fidèlement le premier volume.

    Avec " L'enfer de Church Street ", Jake Hinkson, né dans l'Arkansas d'un père diacre dans une communauté évangélique et d'une mère secrétaire dans une église, livre un condensé explosif de ses propres désillusions face à la religion. Adolescent, son héros s'accroche à l'église comme un naufragé à un rocher, pour fuir ses parents divorcés. Adulte, il a une révélation : " La religion est le boulot le plus génial jamais inventé, parce que personne ne perd jamais d'argent en prétendant parler à l'homme invisible installé là-haut ".

    Il s'incruste dans une communauté baptiste de Little Rock dont la bienveillance l'encourage à tous les méfaits. Il se met très vite à dos les fidèles de Church Street, puis enchaîne les crimes sans trop de scrupules ni de remords. Jake Hinkson adopte le point de vue du tueur avec ce qu'il faut d'humour cynique, traitant sa fuite en avant sur le mode de la comédie burlesque, osant parfois des outrances à la Quentin Tarantino. Son ton acide apporte la distance nécessaire à cette fable amorale qui s'avale d'un trait, comme un vin de messe siroté en cachette.

    Lire la suite de la critique sur le site o n l a l u