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Conseils de lecture

Actes Sud

25,00
Conseillé par (Libraire)
16 mai 2018

Après 60 ans de conflit, l'ETA a remis ses armes aux autorités en avril 2017 pour finalement annoncer le 02 mai dernier la totale dissolution de son organisation.
Dans ce contexte, l'intérêt pour la publication du roman de Fernando Aramburu, qui a reçu le prix national de Littérature, a très largement dépassé les frontières des librairies espagnoles pour devenir un sujet de débat brûlant et mettre comme un point final à plusieurs décennies de violence.
Bien que l'auteur, qui vit actuellement en Allemagne, n'ait jamais cherché à cacher son opinion sur le conflit, son roman n'est pas à proprement parlé un livre politique.
Son récit, intimiste, se concentre sur le destin de deux familles d'un petit village basque près de San Sebastien dont la profonde amitié va définitivement voler en éclat. Le Taxto, petit entrepreneur, a été assassiné par l'ETA pour avoir refusé de payer l'impôt révolutionnaire tandis que le fils de son meilleur ami est condamné et emprisonné pour terrorisme; la terreur sociale mêlée aux exigences de l'amour filial finit par corrompre les liens qui les unissaient allant même jusqu'à déclarer les deux familles ennemis jurés.
Dans une construction virtuose qui casse les codes de la temporalité, Aramburu décrit avec subtilité la façon dont le conflit politique, en s'insinuant dans les consciences individuelles, pervertit peu peu les relations amicales et familiales les plus sincères pour laisser place à la haine, à l'hypocrisie et au silence.
Une immersion passionnante dans une intimité dénaturée par l'émergence d'une cause dans laquelle victimes et famille de bourreau finissent par s'unir dans une souffrance sans issue.
A découvrir


9,40
Conseillé par (Libraire)
14 mai 2018

Diaboliquement stupéfiant !

Une famille en apparence idéale, des surfeurs beaux et bronzés, un requin, un psychpathe. Voici les ingrédients de base de cette histoire incroyable qui bascule au fil des pages vers la folie et l'horreur, le tout mené par une narration enjouée et addictive.


10,30
Conseillé par (Libraire)
14 mai 2018

Une sublime romance historique

Dans l'Italie du XVIème siècle, des enfants fuient leur passé. Leurs destins vont s'entrecroiser et converger vers une destination commune: Venise.
De palais richissimes en ghettos sordides, la "Sérénissime" se révèlera-t-elle la cité promise?
Luca Di Fulvio trouve le ton juste pour décrire la confusion des sentiments, et, sous leur emprise, notre capacité à faire ressortir de nous le pire comme le meilleur.
Un roman lumineux qui se dévore de bout en bout!


Conseillé par (Libraire)
25 avril 2018

La vérité apporte-t-elle vraiment un soulagement face aux ravages de l'incertitude? Apaise-t-elle les blessures ou agit-elle comme un acide plus virulent encore?
Suite au décès accidentel de son conjoint Alvaro, Manuel Ortigosa découvre qu'un mystère, non des moindres, plane sur la véritable identité de son mari : Alvaro est en effet le chef de famille insoupçonné d'une prestigieuse dynastie aristocratique de Galice, les Muniz de Davila, diabolique matriarcat prêt à tout sacrifier pour s'épargner souffrance, honte et déshonneur.
Aidé d'un garde civil à la retraite, Manuel va peu à peu faire connaissance avec les démons qui tournoyaient autour du nom de son mari, nom qui devait rester propre à n'importe quel prix.
Avec une intrigue remarquable, Dolores Redondo signe un palpitant thriller sur le rejet et la haine; quand l'abomination est l'ultime recours à l'opprobre.


Sabine Wespieser Éditeur

19,00
Conseillé par (Libraire)
23 avril 2018

"Après le majestueux "Bain de lune" (Prix Fémina 2014), Yanick Lahens nous offre un nouveau roman intitulé "Douces Déroutes", un titre intrigant, ambivalent qui nous emporte aux confins de la beauté et de la force.
Ambiguïté fascinante, failles déroutantes et séduisantes d’Haïti, - "la à jamais foutue mais qu’on arrive pas à achever" - et, tant mieux, parce que par la plume talentueuse de son auteure, elle même haïtienne , elle nous entraîne au plus près de l’ile, sans atermoiements ni masque. Vérité «crasse»,essence viscérale, mots vitaux. La littérature que l’on étreint, une musique qui entête, un refrain comme un écho en chacun d’entre nous. Pas
d’accommodement, aucune concession. Un regard juste,acéré, aiguisé et tendre.
Le roman débute par une lettre d’aurevoir du juge Raymond Berthier à son épouse, préfigurant sa mort prochaine. Il sait qu’elle est imminente. Il ne s’est jamais plié face à la corruption ambiante. Il va le payer de sa vie.
Cet évènement terrible est un tremplin inaugural qui permet à Yanick Lahens de nous plonger sans tarder au cœur de Port-au-Prince - « cette ville est une étrange géhenne. Où le feu ne peut pas être complètement feu » - en compagnie de celles, ceux qui ont compté ou approché de près ou de loin l’intègre juge Berthier.
Se tenir au chaud les uns contre les autres, s’écouter, se parler, se regarder, s’apprécier, se respecter, c’est ce que sous-tend l’écriture de Y. Lahens qui passe du « il » au « je " dans les différents chapitres ponctués de citations poétiques, d’œuvres musicales, souffle romanesque de l’Universalité et profonde affection pour un pays, son peuple.
« Ici, il faut tout prendre. Marcher sur des braises, l’incandescence dans les yeux, la tête dans des nuages, de merveilleux nuages. Oui, il faut prendre le feu et les nuages. L’ombre et la lumière. »
Pas à choisir entre fiel et miel. La nature humaine est cette douce alliance. « La terre s’embrase. L’amour, vite. La vie, vite. La vie quand même".