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Le printemps des poetes

Le printemps des poètes 2018 est placé sous les thèmes de l'ardeur et de la fougue.
Vous pourrez retrouver ici une partie de leur sélection d'ouvrages.

11,20

Poète phénomène, poète énergumène, Jean-Pierre Verheggen est l'inventeur d'un genre nouveau, l'opéra-bouche : un opéra où il opère à vif, où il profère à la vitesse du son le parler grand nègre qui produit l'ouïssance, à la fois jouissance de l'oreille et par l'oreille.En liberté dans les fourrés et les coups fourrés du langage, il donne une œuvre qui est à recevoir dans la résonance ferroviaire de sa voix, avec sa verve de grande déferlante, son swing de boxeur des lettres, sa fantaisie féroce. Le souffle, ici, charrie tous les essoufflements. Le chant, ici, est de savante cacophonie. La poésie, ici, s'octroie le burlesque et l'outrance, le tragique et l'outrage. Elle est sans frein, sans remords, sans pitié.Comme le souligne Marcel Moreau dans sa préface : « Chez Verheggen la polyphonie est crûment sensorielle : la connaissance par les tripes. Mais il y a plus, c'est un obsédé des saveurs. Du langage il traque les succulences secrètes, les épices ravageuses. Il les débusque dans les profondeurs du dire. Violentes ou suaves, il se les remonte jusqu'aux papilles. C'est là qu'il se les ensalive, mot à mot. On le lit avec des yeux qui auraient du nez, et une bouche qui aurait un regard. Avec lui, on se sent alphabétisés de partout, du rectum aux génitoires, en passant par le cœur, où l'émotion, toujours, est l'honneur de la folie.»
Jean-Pierre Verheggen mène a bride abattue l'une des plus toniques chevauchées verbales de ces trente dernières années.


Prix Guillaume Apollinaire

de Corlevour Editions

16,00

C’est pourquoi les jeunes filles t’aiment est un recueil de poèmes lyriques élégiaques.

Ils tracent l’ascension – ou la conversion – d’un amour qui part des créatures pour s’ouvrir finalement à l’infini de Dieu.

Les surprenants poèmes du premier recueil d’Ariel Spiegler (née en 1986 au Brésil) dénoncent cet artifice et réparent, comme naturellement, une telle séparation. Ils vont même chercher le meilleur, le désirable, le saint parfois, dans cette trivialité quotidienne, dans la chair et le sang, les larmes et les rires d’une vie ordinaire. Une citation d’Origène placée en épigraphe du volume indique l’angle d’attaque de cette démarche. Elle évoque, à propos d’un verset de saint Matthieu (22, 32 : « Dieu n’est pas le Dieu des morts mais le Dieu des vivants. »), une « aliénation » par l’amour, « autrement épanouissante que celle de la crainte ». L’amour donc, contre la crainte. Pas un amour éthéré vu et vécu de loin, mais qui, en toute rigueur de terme, aliène. Si cette idée vous semble saugrenue, si vous la réprouvez, mieux vaut passer votre chemin. Certes, à vue humaine, cette « aliénation épanouissante » fleure bon l’oxymore. Et pourtant non : pour exprimer certaines réalités, il ne faut pas craindre de tordre les mots et les idées." Patrick Kechichian (sitaudis)


Suivi de Six Reponses a Jean-Baptiste...

Helene Sanguinetti

Lettre Volée

20,00

Cela ressemble à la lettre-journal d’un être enfermé et libre, parcourant des espaces divers à la fois réels et imaginés, un temps qui s’écoule fatalement rythmé comme nos vies. Qu’est-ce que vivre, qu’est-ce que vieillir ? Dans cette voix narrative d’un masculin usé s’immisce par trois fois la voix du poème, trois « chants ». Comme dans toute l’œuvre d’Hélène Sanguinetti, il s’agit toujours d’affirmer qu’au milieu du désastre – et le désastre désigne autant notre difficulté à nous tenir parmi les autres qu’à nous porter nous-mêmes – un chant est possible. Chant cassé, aussi lucide que têtu. Englués, mortels et vivants, nous sommes : à nous de chanter jusqu’à la fin. La poésie d’Hélène Sanguinetti suit une trajectoire où s’affirment des œuvres polymorphes, habitées par toute les expériences littéraires (depuis les contes et les légendes jusqu’aux proses et aux poésies les plus contemporaines), témoin des expériences de vie comme des expériences du corps. L’entretien mené par Jean-Baptiste Para en clôture du livre permet de découvrir comme de l’intérieur le travail qui est mené ici sur ce qu’elle appelle « du » poème, une langue visuelle et sonore, chargée de tout un peuple et de ses voix, « une sorte de matière faite de tout, où on taille, qui sonne, veut danser ».


18,00

Ferenc Puskás et la Hongrie révoltée de 1956, Rachid Mekhloufi et la guerre d'Algérie (1958), Tommie Smith, John Carlos et l'action «Black Panthers» à Mexico (1968), Mark Spitz et l'attentat des J.O. de Munich (1972)... Et Charly Gaul, Lev Yachine, Tom Simpson... ; ou, plus près de nous, Djibril Cissé, Yohann Gourcuff, Christopher Froome... : Chino légende (en vers) des croquis de ses idoles sportives. Au passage, vus par ce petit bout de lorgnette, quelques épisodes marquants de la «grande» histoire 1945-2015.


Et entretiens

Daniel Biga

"Éditions Unes"

19,00

Journal écrit en 1968, Octobre est un livre puisé à même la vie, son quotidien, sa difficulté. Daniel Biga tient jour après jour la chronique angoissée et vitale de l’incertitude du couple, de l’écriture, du chômage. Il ouvre, entre rébellion et lyrsime, la trajectoire commune d’un homme pris dans les transformations sociales, politiques et artistiques d’une époque charnière. La réalité d’Octobre traverse les époques et vient résonner durement avec la nôtre. Livre le plus autobiographique de son auteur, nous ajoutons à cette édition un vaste entretien avec Daniel Biga, qui éclaire à plus d’un titre le parcours singulier d’un poète insaisissable et farouche, qui est une figure unique de la poésie française contemporaine.