- EAN13
- 9782073026859
- Éditeur
- Gallimard
- Date de publication
- 25/05/2023
- Collection
- Bibliothèque des Sciences humaines
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
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Le nouvel âge du kitsch. Essai sur la civilisation du "trop"
Gilles Lipovetsky, Jean Serroy
Gallimard
Bibliothèque des Sciences humaines
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Aide EAN13 : 9782073026859
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Papier - Gallimard 26,00
Le kitsch n’est plus ce qu’il était. De style décrié, dévolu à un univers
décoratif marqué par le manque de goût, il s’est métamorphosé en néokitsch
"branché", systémique et planétaire. Il était associé à la décoration
intérieure bourgeoise, aux bimbeloteries, aux images sulpiciennes : le voici
qui s’infiltre dans les urbanismes pastiches gigantesques, les mégacentres
commerciaux, les parcs de loisirs, les défilés de mode, le showbiz, les soaps
télévisés, le design, la communication virtuelle sur les réseaux. Désormais
proliférant, démesuré, envahissant de plus en plus de secteurs, un nouveau
cosmos kitsch s’affirme, qui dépasse de beaucoup la sphère des propriétés
formelles des choses et des images tant il contribue à dessiner une forme de
civilisation : la civilisation du "trop". Ajoutant le trop au trop,
l’hyperkitsch consumériste a pris le relais du kitsch bourgeois et romantique.
Il est devenu l’expression même de la civilisation mondialisée de la
surconsommation, du spectacle et des simulacres. C’est cette formidable
mutation historique que les deux auteurs analysent afin de porter sur le
kitsch un jugement raisonné. Si les critiques sont nécessaires et même
impératives face aux débordements du "trop", reste en effet à savoir jusqu’où.
Une société sans kitsch est-elle souhaitable ? C’est loin d’être sûr. Le
kitsch n’est pas chose à brûler mais à penser.
décoratif marqué par le manque de goût, il s’est métamorphosé en néokitsch
"branché", systémique et planétaire. Il était associé à la décoration
intérieure bourgeoise, aux bimbeloteries, aux images sulpiciennes : le voici
qui s’infiltre dans les urbanismes pastiches gigantesques, les mégacentres
commerciaux, les parcs de loisirs, les défilés de mode, le showbiz, les soaps
télévisés, le design, la communication virtuelle sur les réseaux. Désormais
proliférant, démesuré, envahissant de plus en plus de secteurs, un nouveau
cosmos kitsch s’affirme, qui dépasse de beaucoup la sphère des propriétés
formelles des choses et des images tant il contribue à dessiner une forme de
civilisation : la civilisation du "trop". Ajoutant le trop au trop,
l’hyperkitsch consumériste a pris le relais du kitsch bourgeois et romantique.
Il est devenu l’expression même de la civilisation mondialisée de la
surconsommation, du spectacle et des simulacres. C’est cette formidable
mutation historique que les deux auteurs analysent afin de porter sur le
kitsch un jugement raisonné. Si les critiques sont nécessaires et même
impératives face aux débordements du "trop", reste en effet à savoir jusqu’où.
Une société sans kitsch est-elle souhaitable ? C’est loin d’être sûr. Le
kitsch n’est pas chose à brûler mais à penser.
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