- EAN13
- 9782735129188
- Éditeur
- Éditions de la Maison des sciences de l’homme
- Date de publication
- 09/09/2022
- Collection
- Passages
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Le héros épique
Peinture d’histoire et politique artistique dans la France du XVIIe siècle
Thomas Kirchner
Éditions de la Maison des sciences de l’homme
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Aide EAN13 : 9782735129188
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Lorsque Henri IV a décidé, au tournant du XVIIe siècle, d’utiliser l’art à des
fins politiques, ses projets étaient peu spectaculaires d’un point de vue
strictement artistique. Ce n’est que petit à petit que l’État absolutiste
grandissant a aspiré à une nouvelle forme de représentation susceptible de
répondre à des attentes artistiques plus élevées. Ainsi, les successeurs de
Henri IV, Louis XIII et Louis XIV, ont eu de plus en plus recours à la
peinture d’histoire, considérée comme le genre artistique le plus noble. Les
aspirations artistiques et politiques se rejoignirent dans la recherche d’une
peinture capable de transposer des histoires à narration complexe. Or, en
France, un tel genre restait à élaborer et c’est la politique qui en fut à
l’origine. Cette union entre l’art et la politique artistique se révéla
profitable aussi bien pour l’État que pour l’art lui-même : si l’État a ainsi
pu disposer d’un moyen de représentation convaincant, l’art y a trouvé une
forme d’expression jusqu’alors inconnue en France et qui devint vite un modèle
pour d’autres pays. Mais les deux chemins devaient rapidement diverger. Ne
pouvant plus répondre aux exigences toujours plus fortes de la politique,
l’art s’est soustrait doucement à son influence. La voie était alors tracée
pour la quête d’un art moderne et libre, objet de tant de discussions au
XVIIIe siècle.
fins politiques, ses projets étaient peu spectaculaires d’un point de vue
strictement artistique. Ce n’est que petit à petit que l’État absolutiste
grandissant a aspiré à une nouvelle forme de représentation susceptible de
répondre à des attentes artistiques plus élevées. Ainsi, les successeurs de
Henri IV, Louis XIII et Louis XIV, ont eu de plus en plus recours à la
peinture d’histoire, considérée comme le genre artistique le plus noble. Les
aspirations artistiques et politiques se rejoignirent dans la recherche d’une
peinture capable de transposer des histoires à narration complexe. Or, en
France, un tel genre restait à élaborer et c’est la politique qui en fut à
l’origine. Cette union entre l’art et la politique artistique se révéla
profitable aussi bien pour l’État que pour l’art lui-même : si l’État a ainsi
pu disposer d’un moyen de représentation convaincant, l’art y a trouvé une
forme d’expression jusqu’alors inconnue en France et qui devint vite un modèle
pour d’autres pays. Mais les deux chemins devaient rapidement diverger. Ne
pouvant plus répondre aux exigences toujours plus fortes de la politique,
l’art s’est soustrait doucement à son influence. La voie était alors tracée
pour la quête d’un art moderne et libre, objet de tant de discussions au
XVIIIe siècle.
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