- EAN13
- 9782753568280
- Éditeur
- Presses universitaires de Rennes
- Date de publication
- 18/05/2022
- Collection
- Histoire
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Sous le régime du sabre
La gendarmerie en Algérie 1830-1870
Damien Lorcy
Presses universitaires de Rennes
Histoire
Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782753568280
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Héritière de la maréchaussée d’Ancien Régime, la gendarmerie est une force de
police à statut militaire répartie sur tout le territoire français au moyen un
réseau de brigades. Elle accompagne le corps expéditionnaire qui part à la
conquête de l’Algérie en 1830 en qualité de « force publique ». Sur place,
elle exerce ses fonctions traditionnelles de police tant à l’égard des
militaires que des civils (Européens et indigènes) ; ce qui permet de saisir
de manière précise et vivante l’activité des gendarmes en Algérie et la vie de
la colonie. Sont ainsi mis au jour la faiblesse des effectifs, l’installation
chaotique des Français, la domination sans partage du « régime du sabre » (le
pouvoir militaire), les conditions de vie difficiles, autant d’éléments qui
mettent en évidence qualités et limites de l’institution. En retour, l’étude
de l’arme et de son service permet d’approfondir les aspects institutionnels
(administration civile, armée), judiciaires et juridictionnels (justice,
police judiciaire, juridiction prévôtale) et sociaux (colonisation, relations
entre Européens et indigènes, civils et militaires) de l’Algérie de la
conquête et de la colonisation, mais aussi de saisir les intentions profondes
du colonisateur. La multiplicité des tâches confiées à la gendarmerie atteste
des aptitudes et de la disponibilité des gendarmes et justifie l’appellation
traditionnelle de « corps d’élite », un corps qui sait également s’illustrer
dans les combats. En revanche, l’adaptation de l’arme au terrain algérien
laisse à désirer, qu’il s’agisse de lui donner des prérogatives adaptées ou
des effectifs (auxiliaires indigènes notamment) en rapport avec les besoins.
De fait, de manière paradoxale (en apparence tout au moins), l’armée manifeste
le plus de réticence au développement de la gendarmerie, appelé en revanche de
ses vœux par les autorités civiles et judiciaires à qui elle donne pleine
satisfaction. En définitive, en dépit de ses faibles effectifs, de sa sujétion
à l’armée, malgré les nombreuses difficultés de recrutement et d’installation,
le « bras armé de l’État » sait rester fidèle à sa tradition d’attachement à
la légalité.
police à statut militaire répartie sur tout le territoire français au moyen un
réseau de brigades. Elle accompagne le corps expéditionnaire qui part à la
conquête de l’Algérie en 1830 en qualité de « force publique ». Sur place,
elle exerce ses fonctions traditionnelles de police tant à l’égard des
militaires que des civils (Européens et indigènes) ; ce qui permet de saisir
de manière précise et vivante l’activité des gendarmes en Algérie et la vie de
la colonie. Sont ainsi mis au jour la faiblesse des effectifs, l’installation
chaotique des Français, la domination sans partage du « régime du sabre » (le
pouvoir militaire), les conditions de vie difficiles, autant d’éléments qui
mettent en évidence qualités et limites de l’institution. En retour, l’étude
de l’arme et de son service permet d’approfondir les aspects institutionnels
(administration civile, armée), judiciaires et juridictionnels (justice,
police judiciaire, juridiction prévôtale) et sociaux (colonisation, relations
entre Européens et indigènes, civils et militaires) de l’Algérie de la
conquête et de la colonisation, mais aussi de saisir les intentions profondes
du colonisateur. La multiplicité des tâches confiées à la gendarmerie atteste
des aptitudes et de la disponibilité des gendarmes et justifie l’appellation
traditionnelle de « corps d’élite », un corps qui sait également s’illustrer
dans les combats. En revanche, l’adaptation de l’arme au terrain algérien
laisse à désirer, qu’il s’agisse de lui donner des prérogatives adaptées ou
des effectifs (auxiliaires indigènes notamment) en rapport avec les besoins.
De fait, de manière paradoxale (en apparence tout au moins), l’armée manifeste
le plus de réticence au développement de la gendarmerie, appelé en revanche de
ses vœux par les autorités civiles et judiciaires à qui elle donne pleine
satisfaction. En définitive, en dépit de ses faibles effectifs, de sa sujétion
à l’armée, malgré les nombreuses difficultés de recrutement et d’installation,
le « bras armé de l’État » sait rester fidèle à sa tradition d’attachement à
la légalité.
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