- EAN13
- 9782753589902
- Éditeur
- Presses universitaires de Rennes
- Date de publication
- 30/11/2022
- Collection
- Æsthetica
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Penser la laideur dans l’art italien de la Renaissance
De la dysharmonie à la belle laideur
Olivier Chiquet
Presses universitaires de Rennes
Æsthetica
Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782753589902
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L’art italien de la Renaissance a longtemps été assimilé à la seule recherche
de la beauté et de l’harmonie. Cet ouvrage fait pièce à cette légende dorée.
En effet, les théoriciens et les artistes parviennent progressivement, selon
un processus historique qui se déroule tout au long du xvie siècle et se
parachève à l’époque baroque, à penser la laideur en art autrement que comme
un simple écart volontaire (transgression) ou involontaire (raté) par rapport
à des normes de beauté de référence. Ils cherchent à articuler la beauté et la
laideur qui, depuis la philosophie et l’esthétique antiques, se voyaient la
plupart du temps opposées. On passe alors de la classique antithèse entre le
beau et le laid à une belle laideur révélant une contiguïté, voire, avec la
théorisation de la caricature et de la laideur idéale au xviie siècle, une
coïncidence de ces deux notions contraires. Cette belle laideur est d’abord
pensée, à la fin de la Renaissance, sur le mode du paradoxe (le laid se voyant
alors conférer des qualités traditionnellement attribuées au beau), puis, avec
l’avènement de l’esthétique baroque, comme un oxymore (la laideur, voire
l’horreur du contenu de l’imitation venant souligner le pouvoir
transfigurateur de l’art et le talent de l’artiste).
de la beauté et de l’harmonie. Cet ouvrage fait pièce à cette légende dorée.
En effet, les théoriciens et les artistes parviennent progressivement, selon
un processus historique qui se déroule tout au long du xvie siècle et se
parachève à l’époque baroque, à penser la laideur en art autrement que comme
un simple écart volontaire (transgression) ou involontaire (raté) par rapport
à des normes de beauté de référence. Ils cherchent à articuler la beauté et la
laideur qui, depuis la philosophie et l’esthétique antiques, se voyaient la
plupart du temps opposées. On passe alors de la classique antithèse entre le
beau et le laid à une belle laideur révélant une contiguïté, voire, avec la
théorisation de la caricature et de la laideur idéale au xviie siècle, une
coïncidence de ces deux notions contraires. Cette belle laideur est d’abord
pensée, à la fin de la Renaissance, sur le mode du paradoxe (le laid se voyant
alors conférer des qualités traditionnellement attribuées au beau), puis, avec
l’avènement de l’esthétique baroque, comme un oxymore (la laideur, voire
l’horreur du contenu de l’imitation venant souligner le pouvoir
transfigurateur de l’art et le talent de l’artiste).
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