Une putain de belle nuit

• Neuf adolescents de 16 ans, huit garçons et une fille (la mascotte de l’équipe), rentrent en minibus chez eux après un déplacement pour un match de handball. C’est la fin de la saison, et ils viennent de perdre lamentablement cette ultime dispute. Le silence règne dans le minibus ; chacun laisse libre cours à ses pensées. Mais bientôt, c’est l’accident : le véhicule quitte la route et fait plusieurs tonneaux dans le ravin avant de se stabiliser en contrebas, couché sur le toit.Les adolescents en sortent indemnes mais le chauffeur est mort et leur entraîneur, M. Simon, dans un état critique. Aucun réseau téléphonique, ils sont livrés à eux-mêmes au fond du ravin.Il faut prendre les choses en main mais les avis divergent : rester groupés ou se séparer pour aller quérir de l’aide ? Les neuf jeunes se relaient par petits groupes pour veiller sur M. Simon qui ne peut pas être déplacé.Plusieurs portraits d’adolescents se succèdent et s’entrecroisent, dévoilant tour à tour leurs pensées, leurs réactions face à la situation et les différents rapports de force qui entrent alors en jeu et s’avèrent bien différents de ceux ayant cours sur le terrain de handball. Les tensions sont exacerbées, de même que les sentiments.Dans une ambiance de huis clos, l’auteur propose une belle et juste peinture de l’adolescence, donnant tour à tour la parole à chacun des protagonistes au cours de cette nuit pas comme les autres, et ce jusqu’à l’arrivée des secours.

• Michel Le Bourhis est né en 1965. Après avoir exercé le métier de documentaliste, il enseigne désormais le français en collège. Dans ses livres, il accorde une place importante aux souvenirs, aux désordres et aux fêlures de l’enfance. Il vit dans la Mayenne.Une putain de (belle) nuit est son troisième roman au Seuil après Échancrure (Karactère(s), 2007) et Il y a des nuits entières (Fiction Ados, 2006).Couverture de Gilles Boogaerts.