Le sang dans la tête

«En racontant une semaine de la vie de l’inspecteur principal Ruggieri, chaque chapitre correspondant à une journée, Gérard Guégan superpose une enquête et un portrait. L’enquête, qui se déroule en 1980, c’est celle autour de l’assassinat d’un jeune boxeur noir dans les toilettes d’un bistrot, bientôt prolongée par la découverte de cadavres d’enfants vietnamiens dans la cuve de colle d’un atelier d’ameublement. Le portrait, c’est celui de son flic, veuf et joueur d’échecs, qui a des manières bien à lui de se consoler dans l’intimité de la mort de sa femme. Le Sang dans la tête est un roman de l’amour monstre et du racisme qui commence alors à devenir une donnée immédiate de la société française.» Jérôme Leroy.
Roman de l’amour monstre et du racisme, roman des nouvelles formes de solitude urbaine et des extrémismes de droite, Le sang dans la tête frappe aujourd’hui encore, aujourd’hui plus que jamais, par sa précision sociologique, son lyrisme sec, sa poésie urbaine et sa violence sans voyeurisme mais sans concession.