- Format
- Broché
- EAN13
- 9782361701925
- ISBN
- 978-2-36170-192-5
- Éditeur
- IFR
- Date de publication
- 18/06/2019
- Collection
- COLLOQUES DE L'
- Nombre de pages
- 153
- Dimensions
- 22,2 x 15,8 x 0,9 cm
- Poids
- 270 g
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
L'intermédiation professionnelle
De la découverte d'une myriade de droits spéciaux, patents, à la recherche d'un authentique droit commun, latent
De Moussa Thioye
Ifr
Colloques De L'
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Dérivée du latin « intermedius » signifiant « qui est au milieu » et plus large que « la
représentation » ou, a fortiori, « le mandat », « l'intermédiation » intéresse fonctionnellement ¿ depuis
longtemps et de plus en plus ¿ la plupart des disciplines ou matières juridiques même si, envisagée d'un
point de vue strictement conceptuel et notionnel, l'institution serait encore très floue, voire élastique. Il
en va ainsi d'autant plus que, de toute évidence, la doctrine est restée assez réservée sur les questions
ou problèmes relatifs à sa conception d'ensemble. Le sujet, loin d'être rebattu, semblait ainsi mériter
un regard plus exhaustif, eu égard à sa dimension, à son intérêt, à son importance, à sa difficulté...
Mais, une fois posée en ces termes, la question a très vite fait apparaître la multiplicité, la diversité, la
complexité et, parfois, la disparité des normes applicables. Il s'est avéré, en effet, très difficile de trouver
une cohérence constante ou un « souffle commun » dans les règles gouvernant l'intermédiation ou son
environnement puisque, selon les systèmes juridiques, selon les disciplines ou selon les matières, selon
les contrats ou les institutions, selon la qualité des parties, selon les intérêts en présence... ou encore
selon les périodes, la conception de l'intermédiation est mouvante et son régime variable. Le mécanisme
et son régime tendraient même, aujourd'hui, à devenir très évolutifs et, fatalement, très incertains avec
l'apparition et la croissance exponentielle, grâce à la démocratisation de l'accès à l'informatique et à
l'internet, de nouvelles formes (et plateformes) d'intermédiation qui bousculent les méthodes et les
règles traditionnelles (il s'ensuit même que la notion inédite de « néo-intermédiation » mériterait, sans
doute, de faire son entrée dans le langage juridique pour désigner et nommer, au sens latin du verbe,
« l'intermédiation 2.0 » offerte par des marques de services comme Airbnb). Ainsi, il y a de toute
évidence une situation de dispersion ¿ confinant à la nébuleuse ¿ qui est telle que le thème considéré
pouvait et pourrait encore avoir de quoi donner quelque vertige. Unanimement partis de ce constat,
les nombreux acteurs du colloque, organisé à Toulouse le 4 octobre 2018, avaient alors pour ambition
d'embrasser le sujet dans toute sa dimension et de mener, de façon curieusement inédite, une analyse
d'ensemble du phénomène en en dépassant les multiples et diverses approches strictement sectorielles
ou parcellaires. Autrement dit, l'objectif des intervenants était, en partant des ressources offertes par
certains « statuts spéciaux » minutieusement choisis en raison, notamment, de leur particularisme ou de
leur importance, de se lancer à la recherche d'un fonds ou droit commun de l'intermédiation volontaire
ou contractuelle réalisée par des professionnels. Qu'il nous soit alors permis, sur la foi de la quantité et
de la qualité des contributions publiées dans le présent ouvrage, d'espérer et d'affirmer que cet objectif
a été largement atteint !
représentation » ou, a fortiori, « le mandat », « l'intermédiation » intéresse fonctionnellement ¿ depuis
longtemps et de plus en plus ¿ la plupart des disciplines ou matières juridiques même si, envisagée d'un
point de vue strictement conceptuel et notionnel, l'institution serait encore très floue, voire élastique. Il
en va ainsi d'autant plus que, de toute évidence, la doctrine est restée assez réservée sur les questions
ou problèmes relatifs à sa conception d'ensemble. Le sujet, loin d'être rebattu, semblait ainsi mériter
un regard plus exhaustif, eu égard à sa dimension, à son intérêt, à son importance, à sa difficulté...
Mais, une fois posée en ces termes, la question a très vite fait apparaître la multiplicité, la diversité, la
complexité et, parfois, la disparité des normes applicables. Il s'est avéré, en effet, très difficile de trouver
une cohérence constante ou un « souffle commun » dans les règles gouvernant l'intermédiation ou son
environnement puisque, selon les systèmes juridiques, selon les disciplines ou selon les matières, selon
les contrats ou les institutions, selon la qualité des parties, selon les intérêts en présence... ou encore
selon les périodes, la conception de l'intermédiation est mouvante et son régime variable. Le mécanisme
et son régime tendraient même, aujourd'hui, à devenir très évolutifs et, fatalement, très incertains avec
l'apparition et la croissance exponentielle, grâce à la démocratisation de l'accès à l'informatique et à
l'internet, de nouvelles formes (et plateformes) d'intermédiation qui bousculent les méthodes et les
règles traditionnelles (il s'ensuit même que la notion inédite de « néo-intermédiation » mériterait, sans
doute, de faire son entrée dans le langage juridique pour désigner et nommer, au sens latin du verbe,
« l'intermédiation 2.0 » offerte par des marques de services comme Airbnb). Ainsi, il y a de toute
évidence une situation de dispersion ¿ confinant à la nébuleuse ¿ qui est telle que le thème considéré
pouvait et pourrait encore avoir de quoi donner quelque vertige. Unanimement partis de ce constat,
les nombreux acteurs du colloque, organisé à Toulouse le 4 octobre 2018, avaient alors pour ambition
d'embrasser le sujet dans toute sa dimension et de mener, de façon curieusement inédite, une analyse
d'ensemble du phénomène en en dépassant les multiples et diverses approches strictement sectorielles
ou parcellaires. Autrement dit, l'objectif des intervenants était, en partant des ressources offertes par
certains « statuts spéciaux » minutieusement choisis en raison, notamment, de leur particularisme ou de
leur importance, de se lancer à la recherche d'un fonds ou droit commun de l'intermédiation volontaire
ou contractuelle réalisée par des professionnels. Qu'il nous soit alors permis, sur la foi de la quantité et
de la qualité des contributions publiées dans le présent ouvrage, d'espérer et d'affirmer que cet objectif
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