Sur le sentier de la guerre

Antoine Ferrel est né en 1968. C'est un rebelle sans cause, un marginal, une tête brûlée. À sa sortie de prison, il a déjà à son actif quelques délits mineurs, un bref passage dans l'infanterie de marine et des dons certains pour l'action directe. Désormais, c'est promis, il se tiendra à carreau. Mais le hasard en a décidé autrement.
Parce qu'il refuse un marché qu'on lui propose, et que ses yeux ont vu ce qu'ils ne devaient pas voir, Ferrel est pris en chasse par des inconnus. Parce qu'il joue les provocateurs, il se met à dos une bande de skinheads. Parce que son passé d'agitateur ne plaide pas en sa faveur, et qu'il se montre un piètre stratège, il sera la victime d'une manipulation policière.
Si Sur le sentier de la guerre est un roman "noir", c'est que la France qu'il décrit porte le deuil de l'utopie. Ceux qui, tel Antoine Ferrel hissent les couleurs de la révolte, ont l'esprit trop confus pour faire de leur vie autre chose qu'un énorme gâchis.
Gérard Guégan, lui, écrit un grand livre politique. Il y est question d'argent et de coups tordus, de tatouages et d'extrême-gauche, de sexe et de sentiments, de polices parallèles, d'assassinats maquillés en accidents. Bref, de notre époque.