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Serge Tisseron

Biographie

Directeur de Recherches de l'Université à Paris Ouest Nanterre depuis 2003,

Serge Tisseron est né à Valence le 8 mars 1948. Il est psychiatre, Membre de l'Académie des technologies, docteur en psychologie habilité à diriger des recherches (HDR) en Sciences Humaines cliniques, Membre du Conseil Scientifique du Centre de recherches Psychanalyse, Médecine et Société (CRPMS, EAD N°3522), Université Paris VII Denis Diderot

Il a écrit 36 essais personnels, écrit 7 ouvrages en collaboration, réalisé six directions d'ouvrages collectifs, six directions de numéros de revue, une vingtaine de préfaces d'ouvrages d'autres auteurs, 13 contributions à des manuels et encyclopédies, 77 contributions à des ouvrages collectifs, près de 200 articles.

Plus de la moitié de ses contributions portent sur nos relations aux objets technologiques, notamment ceux dont l'interface utilise un écran.

Ses livres sont traduits dans douze langues.

Il a été co rédacteur de l'avis de l'Académie des sciences « L'Enfant et les écrans » (2013).

Biographie

Après un baccalauréat en section philosophie, il a préparé l'Ecole Normale Supérieure en section littéraire au lycée du Parc à Lyon. C'est là qu'il a découvert les poètes surréalistes et leur fascination pour les dérèglements de l'esprit, et qu'il a décidé de devenir médecin psychiatre.
Il a réalisé sa thèse de médecine, en 1975, sous la forme d'un album de bandes dessinées consacré à l'histoire de la psychiatrie (Université Grange Blanche Lyon II) afin de montrer que les images sont une forme de symbolisation du monde à part entière à égalité avec le langage parlé/écrit. Cette thèse peut être consultée sur le site de la Bibliothèque Inter Universitaire Médicale (BIUM) :

http://www.bium.univ-paris5.fr/histmed/asclepiades/pdf/tisseron.pdf[1]

Il a été praticien hospitalier de 1978 à 1997, et a fondé au début des années 1990 une unité mobile de soins palliatifs (Hôpital de Villeneuve Saint Georges) dont il a assuré la direction pendant cinq ans, puis a enseigné la psychologie à l'Université Paris VII.
Il a découvert un secret dans la famille de Hergé à partir de la seule étude des albums de Tintin plusieurs années avant que la biographie de cet auteur ne soit connue et ce secret confirmé (Tintin chez le psychanalyste, 1985). Il a ensuite publié le premier ouvrage français entièrement consacré à la honte (La Honte, psychanalyse d'un lien social, 1992) et a été l'un des premiers à analyser les effets pathogènes des secrets de famille (Secrets de famille, mode d'emploi, 1996).
Ses recherches portent sur trois domaines : les secrets liés aux traumatismes et leurs répercussions sur plusieurs générations ; les relations que nous établissons avec les diverses formes d'images ; et enfin la façon dont les nouvelles technologies bouleversent notre rapport aux autres, à nous même, au temps, à l'espace et à la connaissance. Il a été l'initiateur en France des travaux sur les secrets de famille et a notamment posé les bases d‘une théorie de la réception des images qui fait une grande place au corps (Psychanalyse de l'image, des premiers traits au virtuel, en 1995). Il a successivement interrogé les relations spécifiques que nous établissons avec la bande dessinée (Psychanalyse de la bande dessinée, 1987), la photographie (Le Mystère de la chambre claire, 1995), la télévision (L'intimité surexposée, 2001) le cinéma (Comment Hitchcock m'a guéri, 2003) et les écrans d'ordinateur (Qui a peur des jeux vidéo ? et Virtuel, mon amour 2008).
Il a passé son habilitation à diriger des des thèses (HDR) en 1998, sous le titre : Conditions, figuration et transmission des opérations psychiques.
Il a proposé le mot extimité dès 2001 pour rendre compte du processus par lequel nous montrons de facettes de notre intimité pour les valoriser (L'intimité surexposée, Aout 2001).

Il a lancé, de 1997 à 2000, une étude sur les conséquences des images violentes sur les enfants de 11 à 13 ans, soutenue par les Ministères de la Culture, de la Famille et de l'Education Nationale.

Lui même photographe, son intérêt pour la photographie l'a conduit à retrouver les photographies du psychiatre Gaétan Gatian de Clérambault et il a été à l'origine de leur restauration et de leur exposition (Centre Pompidou, 1989). Il a également été commissaire de l'exposition rétrospective « Flous et modernité : une rêverie du devenir » à l'occasion du trentième anniversaire des Rencontres Internationales de la Photographie à Arles (1999).

Enfin, Serge Tisseron est dessinateur de bandes dessinées (quatre albums publiés à ce jour) et d'ouvrages pour enfants.

Contributions de Serge Tisseron

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  • Reprendre le contrôle de nos vies
    Danièle Linhart, James Bridle, Matthieu Ricard, Patrick Lemoine, Pierre Zaoui, Héliot Lou, François Durnez, Blandine Rinkel, HELENE L'HEUILLET, Elisabeth Roudinesco, Christophe André, Tristan Garcia, Christophe Bouton
    Philippe Rey
      
     

Rencontre avec Serge Tisseron, qui a eu lieu le 2 mars 2018 à la librairie dialogues à Brest, à l'occasion de la parution du livre "Les dangers de la télé pour les bébés" (éd. Érès).
Entretien mené par Laurence Bellon.
Réalisation : Ronan Loup.