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Claire Bogdan

15,90
Conseillé par
12 juillet 2010

Ce Mediator est un livre étrange. Ce "sous-titre censuré" m'a incité à aller voir de quoi il en retournait.
En réalité ce n'est pas très explicite. On ne sait absolument pas pourquoi le sous-titre est celui-là.
D'autant que rien dans le livre ne permet de le comprendre. J'ai fini par deviner, en regardant le site de la maison d'édition, qu'il y avait eu une première version du livre avec un premier sous-titre qui était "combien de morts ?" et que c'est ce "combien de morts ?" qui avait été censuré. Au demeurant on ne voit pas bien pourquoi ce "combien de morts ?" a pu être censuré. Parce que, de fait, à la lecture du livre, en forme d'enquête quasi policière, il ne fait guère de doute
qu'il y a eu des morts. Et que l'arme du crime est ce médicament le Mediator que le docteur Frachon, qui signe l'enquête a fait interdire. Facile à lire d'ailleurs cette enquête médicale. En rien rébarbative. Tout à fait accessible à l'inculte de la médecine que je suis. A vrai dire c'est un quasi-polar. Aussi facile à lire qu'un polar.


Aussi passionnant qu'un polar. Il y a un détective, il y a des morts. Il y a l'arme du crime, le médicament interdit. Une différence tout de même par rapport à un polar, et de
taille : c'est une histoire vraie. Les méchants sont de vrais méchants. Le Président de la république qui décore le puissant est un vrai Président de la République.
Le puissant est un vrai puissant puisque le laboratoire pharmaceutique qu'il possède et dirige est le deuxième laboratoire français par l'importance économique. Les morts sont des vrais morts. Tués non par balles mais par rétrécissement de leurs valves du coeur. L'agence de sécurité du médicament bien frileuse et qui semble très timorée quand il s'agit de déplaire au puissant laboratoire pharmaceutique est notre Afssaps. Les conflits d'intérêt qui ont tant retardé la décision d'interdire à la vente ce médicament-tueur sont de vrais conflits d'intérêt.
Au vrai : un polar passionnant, un polar qui se lit d'une traite. Le polar de l'été. Et surtout : un livre salutaire. Un document d'importance. Que tous les médecins et tous les étudiants en médecine voudront lire, j'espère. Et avec eux tous les étudiants en sciences politiques. Bravo docteur. Et mercI.

Conseillé par
6 juillet 2010

Ce Mediator est un livre étrange. Ce "sous-titre censuré" m'a incité à aller voir de quoi il en retournait.
En réalité ce n'est pas très explicite. On ne sait absolument pas pourquoi le sous-titre est celui-là.
D'autant que rien dans le livre ne permet de le comprendre. J'ai fini par deviner, en regardant le site de la maison d'édition, qu'il y avait eu une première version du livre avec un premier sous-titre qui était "combien de morts ?" et que c'est ce "combien de morts ?" qui avait été censuré. Au demeurant on ne voit pas bien pourquoi ce "combien de morts ?" a pu être censuré. Parce que, de fait, à la lecture du livre, en forme d'enquête quasi policière, il ne fait guère de doute
qu'il y a eu des morts. Et que l'arme du crime est ce médicament le Mediator que le docteur Frachon, qui signe l'enquête a fait interdire. Facile à lire d'ailleurs cette enquête médicale. En rien rébarbative. Tout à fait accessible à l'inculte de la médecine que je suis. A vrai dire c'est un quasi-polar. Aussi facile à lire qu'un polar.
Aussi passionnant qu'un polar. Il y a un détective, il y a des morts. Il y a l'arme du crime, le médicament interdit. Une différence tout de même par rapport à un polar, et de
taille : c'est une histoire vraie. Les méchants sont de vrais méchants. Le Président de la république qui décore le puissant est un vrai Président de la République.
Le puissant est un vrai puissant puisque le laboratoire pharmaceutique qu'il possède et dirige est le deuxième laboratoire français par l'importance économique. Les morts sont des vrais morts. Tués non par balles mais par rétrécissement de leurs valves du coeur. L'agence de sécurité du médicament bien frileuse et qui semble très timorée quand il s'agit de déplaire au puissant laboratoire pharmaceutique est notre Afssaps. Les conflits d'intérêt qui ont tant retardé la décision d'interdire à la vente ce médicament-tueur sont de vrais conflits d'intérêt.
Au vrai : un polar passionnant, un polar qui se lit d'une traite. Le polar de l'été. Et surtout : un livre salutaire. Un document d'importance. Que tous les médecins et tous les étudiants en médecine voudront lire, j'espère. Et avec eux tous les étudiants en sciences politiques. Bravo docteur. Et mercI.