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Elizabeth P.

Conseillé par
18 avril 2019

Un beau conte contemporain et intemporel à la fois.
Le personnage est puissant et beau.
Sculpteur, passeur de clandestins, amoureux de la nature, modeste…
Poésie, art, nature suintent au fil des pages.

Conseillé par
17 avril 2019

Michka vieillit. Michka perd les mots et l’autonomie.
Elle doit partir en maison de retraite.
Heureusement, il y a Marie. C’est comme sa fille, elle prend soin d’elle, lui rend souvent visite.
Et puis aussi Jérôme, l’orthophoniste qui se prend d’une grande affection pour elle.
C’est la vie hélas ordinaire de tas de gens qui vivent en Ehpad/
Ce sont les liens forts qui se tissent entre certaines personnes, au-delà de l’âge, en dehors de toute raison particulière.
J’ai trouvé au début moins de puissance que dans les autres romans de Delphine de Vigan. Peut-être certains points pas assez approfondis, comme le passé de Michka, la vie de Marie, les relations de Jérôme avec son père… On reste un peu en attente, en manque.
Mais malgré tout, de page en page, l’affection pour les personnages n’a cessé de grandir.
J’ai pensé à Barbara Constantine et à son émouvant livre sur la vie des résidents d’Ehpad.
Il est toujours touchant de redonner vie à tous ces anciens trop souvent mis de côté dont on oublie qu’ils ont eu une vie avec ses grandeurs et ses petitesses.
On oublie trop souvent de dire merci à ceux qui nous entourent.
Merci pour des petits riens, merci pour de grandes choses, merci d’être là tout simplement merci pour…
Alors Delphine de Vigan, merci pour ce nouveau livre. Vous lire est toujours un plaisir.

Conseillé par
27 mars 2019

Miss Jekyll et miss Hyde

Elle est folle de chez folle cette Léa !
Le jour, elle travaille dans une librairie, sobre, effacée, efficace.
Sortie de là, elle se transforme en un être instable, incontrôlable. Elle est carrément psychopathe.
Son père, un truand, lui a appris à tirer à pistolet dans on enfance. Il meurt lorsqu’
elle a quinze ans. Sa mère meurt de chagrin deux ans plus tard.
Nicolaï, sdf, est un ancien légionnaire indifférent à tout.
Ces deux là se rencontrent par hasard.
Des meurtres sont commis que l’inspecteur Revel impute à l’étrange Léa sans preuves mais par pur instinct.
C’est une histoire prenante. Léa est complètement barrée mais sa personnalité interpelle et provoque une ambiance haletante.
L’intrigue est bien menée, le rythme soutenu.
Par moments, on trouve quelques phrase stéréotypées mais vite excusées par l’’ensemble qui tient bien la route.
Léa l’insensée réussit à attendrir tout son entourage, Revel y compris, et bien sûr le lecteur.

Éditions de l'Observatoire

20,00
Conseillé par
25 mars 2019

Entre l’étang de Berre et les usines pétrochimiques vit une étrange petite communauté.
Jessica vit dans un immeuble avec son fils de 5 ans. Elle surveille de la fenêtre les bans de poissons et lorsqu’ils arrivent, alerte son grand-père, Joseph, toujours au cabanon avec son ami Émile.
Il y a aussi Antoine et Dylan, les petits-fils d’Emile, Ahmed, le compagnon de Jessica, et quelques autres.
Tout semble intemporel, ça se passe pourtant actuellement. Les lieux semblent anciens, le mode de vie des personnages aussi.
J’avoue avoir eu un peu de mal à entrer dans l’histoire, à m’intéresser aux muges. Et puis, petit à petit, je me suis laissé prendre au piège et attendrir par cette mini société originale.
De plus c’est très bien écrit, le style est agréable et au final je ne regrette absolument pas ma lecture malgré l’ambiance sombre qui règne autour de tous ces êtres soudés par une grande tendresse.

Conseillé par
18 mars 2019

Clémentine va accoucher, elle prend sa voiture, file vers la maternité, est prise de contractions. Elle renverse une femme, voit ses cheveux gris étalés sur le macadam mais poursuit sa route. Elle accouche d’un petit Barnabé, rentre chez elle et commence une relation fusionnelle avec son bébé. Elle ne reprendra son travail à l’usine que dans quatre mois.
Quelques jours après la naissance, elle apprend la mort de Pina Bausch et se persuade que c’est la femme qu’elle a renversée. Elle cherche alors tous les documents, toutes les vidéos de la danseuse et passe des heures à les regarder, Barnabé dans les bras.
Commencent alors des chapitres alternés sur la vie de Clémentine et sur celle de Pina Bausch.
Du destin de Clémentine, une femme un peu paumée, l’auteur en fait une histoire magique.
Je pensais que Pina Bausch était un personnage de fiction jusqu’à ce que je découvre son existence réelle. J’ai alors moi aussi visionnée certains de ses ballets.
Clémentine est passionnée, fascinée, happée par la chorégraphe qui prend de plus en plus de place dans sa vie.
C’est un roman fort, puissant, d’une grande originalité. La sensibilité, la musicalité qui en émane nous enveloppe.
Les deux personnages sont parfaitement traités, rien ne manque, tout s’imbrique.
La maternité et la danse se mêlent avec une rare élégance.