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Nathalie -.

17,00
Conseillé par (Libraire)
25 mai 2021

Jeune-Vieille

Geneviève est passionnée de cinéma et aime raconter des histoires. Naturellement, elle devient écrivaine, rêvant de voir devenir film un de ses ouvrages.
Au premier livre écrit, elle trouve un éditeur qui l'accompagne sur le long chemin à devenir une auteure connue, et puis un jour, elle le trahit.
C'est un roman drôle et pétillant. On s'amuse à voir les affres par lesquels cette femme passe, dans son parcours à écrire. C'est fort intéressant de se voir raconter dans la légèreté, le monde du livre aujourd'hui dans tous ses aspects ; sujet bien plus grave.

20,00
Conseillé par (Libraire)
22 mai 2021

Fleurs

Ce sont des ballades, merveilleuses, dans des jardins. Ce sont, souvent, des jardins un peu sauvages comme ceux qui les ont créés. Ils existent et deviennent du vivant de ces jardiniers qui ne se savaient pas l'être, puis disparaissent ou se transforment de nouveaux propriétaires.
Chaque chapitre porte un nom de fleur, celle qui définit le mieux le jardinier qui est un peu raconté, le temps d'une rencontre éphémère.
" Les pensées ", chapitre dédié à Emily Dickinson, est particulièrement émouvant.
Marco Martella sait merveilleusement inviter les êtres à dire ce qui les relie à leur jardin, leur pratique du jardinage, le sens que porte en soi le fait de prendre soin d'un jardin.
Belles déambulations poétiques à vous.

Conseillé par (Libraire)
16 mai 2021

Âme brisée

Extrait
" Sans mot dire, il tendit au garçon le violon cassé, presque aplati, qui, avec ses quatre cordes dessinant un contour bombé, avait dans l'obscurité l'allure d'un petit animal souffrant. L'enfant hésita, mais, finalement, prit pusillanimement l'instrument endommagé entre ses deux mains.
– Kurokami ! Lieutenant Kurokami !
Le lieutenant crut reconnaître la voix du capitaine Honjo.
Il s'empressa de fermer la porte tout en fixant ses yeux, une dernière fois, sur l'enfant tremblant. Le regard inquiet et désemparé qu'il lui lança fut suivi d'une amorce de sourire qu'il retint vite à l'approche de celui qui venait de crier son nom. "

Ce jour de 1938, au Japon, le père de Rei, jeune garçon de onze ans, vient de se faire arrêter par les militaires, alors qu'il répète avec son groupe de quatuor à cordes.
Se scelle alors le destin de Rei, pas seulement le sien.
C'est un texte virtigineux, dans lequel l'auteur a souci de trouver harmonie et sens à l'horreur qui s'est produite dans un souci profond du détail quant aux conséquences sur les êtres qui la subissent et deviennent d'elle.
De l'usage du roman, Akira Mizubayashi fait advenir les destins, magnifiés, de façon à transcender l'injustice et la violence de la guerre.
Une sensibilite à fleur d'écriture, le goût du beau.

Conseillé par (Libraire)
10 mai 2021

Un monde à portée de main

Extrait

"Paula attend. Ses yeux fendus jettent un éclat grave : on apprend ici à peindre la maille d'un noyer de dix ans et celle d'un noyer de cent ans, rien de plus, c'est le deal.
... Mais le truc c'est que les copier implique tout de même de s'en faire une idée, de vouloir les connaître, ce n'est pas si médiocre.
... et la voix de Kate sonne clair quand elle accélère : j'en ai marre de copier, d'imiter, de reproduire, à quoi ça sert, vas-y, j'écoute.
...elle (Paula) murmure dans un souffle : ça sert à imaginer."

Paula, Jonas et Kate entrent en apprentissage à l'institut de peinture de Bruxelles. Au programme, apprendre à copier les surfaces naturelles du monde, à donner l'illusion des matières vivantes. L'apprentissage passe par celui de voir, et de là d'imaginer, voire de créer.
L'auteur offre densité et technique au texte. Un flot de mots rapide comme s'il s'agissait d'une course à garder traces. L' élan se renforce pour saisir encore et encore le monde de peur de le voir disparaître plus vite qu'il se crée.

Conseillé par (Libraire)
6 mai 2021

La ronde et autres faits divers

Extrait de la nouvelle Villa Aurore.

" Pourtant, je ne parvenais pas à m'en aller. Je marchais maintenant le long du grillage, cherchant à percevoir le moindre signe de vie de la maison, le moindre souffle. Un peu plus loin, j'ai vu l'ancien portail peint en vert, celui que j'avais regardé autrefois avec une sorte de crainte, comme s'il avait défendu l'entrée du château. Le portail était le même, mais les piliers qui le soutenaient avaient changé. Maintenant ils étaient au bord de la grand-route, deux piliers de ciment déjà gris de suie. Il n'y avait plus le beau chiffre gravé sur la plaque de marbre. Tout semblait étriqué, triste, réduit par la vieillesse. Il y avait un bouton de sonnette avec un nom écrit au-dessous, sous un couvercle de plastique encrassé. J'ai lu le nom :
Marie Doucet "

Dans cette nouvelle, la nostagie d'un lieu. Le souvenir de l'enfance qui surgit d'un jardin, d'une maison, de celle qu'on imaginait de la savoir vivre là. Les souvenirs, qui jaillissent au présent. Que faire des souvenirs ? Qu'ils servent à avancer...