Il y a « L'île au trésor » et l'île au trésor (peut-être). David est l'héritier récalcitrant d'une vénérable maison d'édition en faillite. Lors de l'inventaire on trouve une carte qui serait l'original de celle qui figure au début du célèbre roman – ou pas. L'expertise est ambiguë. L'expert aussi. Si cette carte est authentique sa vente suffira largement à éponger les dettes mais...Las de toutes ces responsabilités, David part se reposer dans une petite île des Hébrides.
Là, bar-hôtel dont le patron est truculent et les clients hauts en couleur , où l'on écluse bière et whisky jusqu'à pas d'heure et où, passé un certain niveau d'alcool, les chants gaéliques fusent et les musiciens sortent violons et cornemuses (!), et cela tous les soirs. Clichés à gogo ou écran de fumée (les brumes celtiques, quoi) ? Les îliens n'ont pas survécu aux coups de l'histoire, assénés autant par les Écossais non-îliens que par les affreux Anglais, en étant doux et naïfs.
Et que font tous ces individus dans les alentours: pilote français, milliardaire de l'informatique, universitaire d'Oxford, notaire d'Édinbourg et ... l'homme en kilt?
Hommage à Stevenson, ce roman est malicieux et divertissant. L'évocation de ces îles – la mer autour, le ciel au-dessus – est très belle.
Totto-Chan, la petite fille à la fenêtre
la petite fille à la fenêtre
De Tetsuko Kuroyanagi
Traduit par Olivier Magnani
Pocket Jeunesse
Tottochan
Dans le Japon autoritaire et militariste des années 30, la petite Tetsuko fréquente une école atypique, tenue par un homme aussi bon que subversif : il encourage les enfants à s'épanouir et à développer leur individualité ! Le récit d'une enfance heureuse dans une période sombre. Très facile et agréable à lire.
La ligne de beauté
Un chef-d'œuvre ! Londres au début des années 80 : le thatchérisme triomphe et le jeune Nick se lance dans la vie. Un roman splendide, aussi riche par la matière que subtil dans la narration.
Les maoistes
Les maoistes, Christophe Bourseiller Points, Quand on évoque les mouvements maoïstes des années soixante et soixante-dix les diminutifs s'imposent : tous s'adossent au suffixe -ule ou -cule. Et à chaque structure correspond son sigle, dont on a parfois l'impression qu'il comporte plus de lettres que le groupuscule n'a de membres. Pourtant, même s'ils avaient peu d'adhérents,les maoïstes ont beaucoup fait parler d'eux. En ces temps-là Mao était très à la mode, bien-sûr. Une narration limpide, un ton non dénué d'humour rendent ce livre aussi agréable à lire qu'instructif.
Les Diamants de la Guillotine
La prose de Combescot est aussi scintillante que son sujet. Avec sa verve, son érudition et son impertinence habituelles, il donne sa version de cette escroquerie célèbre entre toutes. S'il n'invente rien (les faits suffisent), il garde sa liberté de romancier dans la manière et le ton. Un livre brillant!