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Brice F.

Trois décennies de révolution libérale

Divergences

15,00
Conseillé par (Libraire)
7 décembre 2023

Pour votre oncle aigri qui se plaint tout le temps que le foot,
c'était mieux avant, que le pognon a tout sali.
Alors oui, c'est vrai, mais une fois englouti ce passionnant "chef d'œuvre analytique", on le prendra à rêver : et si un autre football était possible ?

Conseillé par (Libraire)
7 décembre 2023

Pour le fan d'odyssées spatiales, admirateur de Thomas Pesquet, et qui a adoré Carbone & Silicium, de Mathieu Bablet, (autre bijou du Label 619), ainsi que l'excellent manga Planètes, de Makoto Yukimura (Panini Manga).
La conquête de l'espace, alors que la Terre épuise ses dernières ressources, et la question d'explorer de nouveaux horizons sans perdre ce qui fait de nous des êtres humains.

Conseillé par (Libraire)
7 décembre 2023

Pour la maman qui, dans votre enfance, glissait toujours une gousse de vanille à l'intérieur du pot de sucre.
Dans une langue empreinte de sensibilité, Gaëlle Bélem raconte la vie d'Edmond, jeune esclave noir de l'Île de la Réunion, qui trouva à 12 ans le procédé de pollinisation de la vanille. Ouvrant la porte à sa commercialisation à l'échelle mondiale, dont Edmond ne profitera bien évidemment jamais. Un roman comme une balade au milieu d'un océan d'orchidées, de couleurs, et de senteurs. Et un plaidoyer vibrant contre l'injustice.

19,00
Conseillé par (Libraire)
15 septembre 2023

« J’écris d’une époque
et d’un pays délirants
qui entérinent des lois
punissant de prison
toute femme dont la
grossesse a été inter-
-rompue. D’un endroit
où une moitié de la
population accepte
de n’être bonne qu’à
porter les générations
suivantes et sanction-
née pour y faillir. Il n’en
a cependant pas tou-
jours été ainsi. Moi, je
sais. Je connais l’histoire
effacée et l’effacement de l’histoire. »

Il en est ainsi de ce pays dont on ne dit pas le nom, de cette époque, peut-être un futur proche, entre "La servante écarlate" et "Fahrenheit 451", où le corps des femmes ne leur appartient plus, où la prison sanctionne les interruptions de grossesse, volontaires ou non.
Entre les murs, les murmures donc, les cris de résistance, de revendications, de combats sans cesse recommencés, au nom d'une liberté piétinée et bafouée.
Mais entre les murs, les murmures sont aussi ceux d'une femme, parmi d'autres femmes qui refusent de renoncer à l'insurrection et céder à l'oubli, et se transmettent de mère en fille une histoire cruciale et porteuse d'espoir, celle du procès décisif pour le droit à l'avortement.

Déjà auteure du très remarqué "Trencadis" ( Quidam Editeur ) autour de la personne de Niki de Saint Phalle, Caroline Deyns nous offre un fulgurant récit, puissant et empreint d'une poésie rageuse. Incluse dans une évocation dystopique à la forme audacieuse, la narration chorale du "procès de Bobigny" est remarquable de justesse, et d'une vitalité bouleversante.
MURmur est un texte manifeste, un texte-cri, un poing brandi. Un avertissement aussi, face à une actualité menaçante. Ne rien lâcher, et laisser les mots exploser.

B.

22,50
Conseillé par (Libraire)
1 septembre 2023

" Bandit ! Voyou ! Voleur ! Chenapan !
C'est la meute des honnêtes gens
Qui fait la chasse à l'enfant
Pour chasser l'enfant, pas besoin de permis
Tous les braves gens s'y sont mis
Qui est-ce qui nage dans la nuit ?
Quels sont ces éclairs, ces bruits ?
C'est un enfant qui s'enfuit
On tire sur lui à coups de fusil "

Les mots sont de Jacques Prévert, et le poème a pour titre La chasse à l'enfant. Cette chasse à l'enfant, c'est celle qui fut donnée à Belle-Île-en-Mer au soir du 27 août 1934. La chasse à 56 enfants, 56 gamins qui se sont révoltés et ont fuit le Centre d'éducation surveillée de l'île. Autrement dit, une colonie pénitentiaire. Un bagne pour enfants dont les murs glauques abriteront sévices, violences et morts pendant près d'un siècle, jusqu'en 1977.
Ce soir du 27 août 1934 donc, l'île entière fut mise à contribution pour rattraper les mutins, dont les têtes furent mises à prix par les gendarmes. 20 francs de récompense par enfant. Au petit matin, tous avaient été rattrapés. Tous, sauf un.

L'enragé, c'est lui. Celui qui manque à l'appel, celui qui refuse d'abandonner le combat, celui qui court après la liberté, quitte à braver la mer, les gendarmes, la mort. Et peut-être aussi pour "cette tendresse qu'on attend dans la nuit, et qui ne vient jamais".

Deux ans après "Enfant de salaud", son précédent roman, Sorj Chalandon nous offre un grand livre, un livre de lutte, viscéral, empli de rage et de volonté farouche de vivre. Intacte et vive est sa flamme de conteur, ravivant la mémoire de ces enfants abandonnés, orphelins, enfermés parfois dès leurs 12 ans derrière les hauts murs de cette sinistre "colonie".
Un roman où l'on croise des pêcheurs douarnenistes et basques, aussi, et où sourd la rumeur menaçante du fascisme ultra-pyrénéen et des aubes brunes.
Un grand roman oui, qui vient taper dans les creux du ventre et du cœur, vous fait verser une larme et serrer les dents, et vous convainc un peu plus de la nécessité absolue des combats contre les injustices d'hier et celles d'aujourd'hui.
Et pour cela, Sorj Chalandon, merci!