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Jean Moulin, mort pour la France

Il y a 70 ans, le 27 mai 1943 se tenait à Paris la première réunion du Conseil National de la Résistance. Le CNR, une idée du Général de Gaulle pour unifier les différents mouvements de la Résistance. Une mission complexe confiée à Jean Moulin qui en deviendra le premier président jusqu’à son arrestation à Caluire-et-Cuire le 21 juin 1943. Torturé par les nazis, Jean Moulin meurt le 8 juillet dans le train qui l’emmène en Allemagne.

Pour marquer ce triple anniversaire, l'Armitière a sélectionné quelques livres pour mieux comprendre qui était vraiment ce grand chef de la Résistance.

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l'homme derrière le héros

Perrin

Un portrait humain et intime de l'homme Jean Moulin, à partir d'archives familiales jamais dépouillées.
Avant de devenir un héros, Jean Moulin fut un enfant espiègle, rêveur, frappé par la mort de son frère aîné et animé par la passion du dessin au point de vouloir en faire son métier. Puis, il devint un jeune homme marqué par un chagrin d¿amour, un époux éphémère, un dandy flambeur, un séducteur, un dessinateur sous pseudonyme publié par les plus grands journaux, un assoiffé de voyages, un fou de sports et un grand amateur d'art.
Partie prenante du Front populaire et de la guerre d'Espagne, pionnier de la Résistance, il sut unifier les combattants de l'ombre tout en s'aménageant des moments de détente. Riche en révélations, anecdotes et souvenirs rapportés par les derniers témoins de sa vie, ce livre dresse le portrait intime d'un homme d'une rare sensibilité.
Pour cet ouvrage, l'auteur a eu accès à d'abondantes archives inédites, ainsi qu'à une correspondance familiale longtemps considérée comme perdue.

Né en 1980, Thomas Rabino est historien et journaliste, spécialiste de la Résistance et de la civilisation américaine. Collaborateur du magazine Marianne, co-commissaire de l'exposition " Jean Moulin. Résistant et artiste provençal " au programme de Marseille- Provence 2013, il pilote également le projet du musée Jean Moulin de Saint-Andiol.

" Grâce à des témoignages et à des documents inédits, Thomas Rabino dresse le portrait d'un homme de devoir et de plaisirs. " Dan Franck

"A partir d'anecdotes et de souvenirs rapportés par les derniers témoins de sa vie, à partir d'une correspondance totalement inédite découverte en Allemagne et de photos encore jamais publiées, Thomas Rabino raconte les amours déçues, la vie de dandy séducteur, la passion du sport, des voyages et de l'art du résistant le plus célèbre de l'histoire." Marianne

" Un portrait fouillé du Moulin inconnu." Le Figaro Magazine


24,90

Dans la nuit du 4 au 5 février 1983, Klaus Barbie, l’ancien chef de la Gestapo de Lyon, est extradé de la Bolivie vers la France. Son arrivée réveille quelques spectres, dont l’affaire Jean Moulin. Depuis l’arrestation du résistant à Caluire, le 21 juin 1943, la plaie est restée ouverte : «l’unificateur de la Résistance» a-t-il été victime d’une trahison, d’un complot ? Deux procès impliquant René Hardy ont échoué à faire la lumière. Le résistant a été acquitté chaque fois sur le fil. Quarante ans plus tard, Mᵉ Vergès, l’avocat de Barbie, cria haut et fort que Moulin avait été livré par des membres de Combat, le mouvement d’Henri Frenay, auquel appartenait aussi Hardy et son ami Pierre de Bénouville, parce qu’ils le jugeaient trop proche des communistes. Introduit à cette affaire par une amie de Moulin, Antoinette Sachs, et guidé dans son dédale par un autre membre de Combat, Claude Bourdet, Jacques Gelin a d'abord enquêté en journaliste dans les coulisses du procès Barbie, en 1986 et 1987. Puis il a rencontré tous les acteurs, nombreux à l'époque à être encore en vie. Enfin, il a découvert de nouveaux témoins et des documents inédits. Au terme de ce travail étalé sur plus de vingt ans, il apporte des réponses concluantes sur la culpabilité de Hardy et ses mobiles possibles. Moulin était soupçonné d’être un «cryptocommuniste», voire un agent soviétique, par certains résistants, qui redoutaient une prise de pouvoir des «rouges» à l'occasion du débarquement allié, jugé imminent au printemps de 1943. Les opérations d’intoxication mises en place par les Alliés et leurs relais pour couvrir leurs opérations en Sicile et en Corse avaient convaincu ces résistants de la réalité du débarquement en métropole. Le sacrifice de Moulin a-t-il été la conséquence ultime de cette conjonction ? Telle est la grave question que pose l'ouvrage.
«L’unificateur de la Résistance» a-t-il été victime d’une trahison, d’un complot ?


Artiste préfet résistant

Tallandier

Figure magistrale de la résistance française, Jean Moulin, mort il y a 70 ans, œuvra à l’unification des mouvements épars d’opposition à l’occupant allemand. De sa jeunesse à sa mort, voici, abondement illustré, l’itinéraire d’un héros.

En 1938, Jean Moulin, le plus jeune préfet de France, assiste au désastre de 1940. Il est alors révoqué par le régime de Vichy pour son appartenance au Front Populaire.

Prenant des contacts avec la résistance du Sud de la France, il désire établir un lien avec Londres. Passant par Lisbonne, il va rencontrer de Gaulle qui décide de coordonner la propagande et la création de groupes armés. De retour en France, c’est sous le pseudonyme de « Rex » qu’il parvient tant bien que mal à mettre en place une armée clandestine unifiée. En 1943, de nouveau à Londres, il est nommé ministre et est chargé de créer le Conseil de la Résistance. Devenu « Max », il fait face aux réticences des chefs de réseaux et parvient à intégrer les partis politiques au cours d’une réunion de 18 participants (mouvements, partis, syndicats, etc…) qui reconnaissent la primauté de Londres et l’unification des mouvements.

Arrêté par Klaus Barbie le 21 juin 1943 près de Lyon à Caluire alors qu’il tentait d’étendre l’action de l’Armée Secrète au Nord de la France, il est torturé, emmené à Paris où il est à nouveau torturé avant d’être envoyé en Allemagne. Il meurt lors du transport en train. Le 9 juillet 1943 son corps est incinéré et déposé au Père-Lachaise. Le 19 décembre 1964, André Malraux accompagnera de son discours légendaire le transfert de ses cendres au Panthéon en présence du général de Gaulle, de la famille de Jean Moulin et des compagnons de la Libération.

Christine Lévisse-Touzé est historienne, docteur ès lettres, directrice du Mémorial du Maréchal Leclerc de Hauteclocque et de la Libération de Paris et du Musée Jean Moulin (Ville de Paris). Elle est également directrice de recherche associé à l'Université Paul Valéry à Montpellier.

Dominique Veillon est directrice de recherche au CNRS. En 2009, elle publie chez Armand Colin, avec Dominique Missika, Résistance : Histoires de familles.

Jean-Pierre Azéma est un historien spécialiste de la Seconde Guerre mondiale et plus particulièrement de la France de Vichy et de la Résistance. Il est l’auteur de nombreux ouvrages sur le sujet tels que Jean Moulin : le politique, le rebelle, le résistant ou encore L'Occupation expliquée à mon petit-fils.


Jean Moulin, René Bousquet : itinéraires croisés

Grasset

15,90

« Les itinéraires croisés de Jean Moulin et de René Bousquet sont fascinants : même milieu petit-bourgeois, radical, franc-maçon, républicain. Même ambition de provinciaux qui rêvent de gloire. Même carrière préféctorale jusqu'en 1940, avec un Bousquet plus courageux et plus brillant. Or, l'un devient progressivement un "héros" et l'autre un "salaud"...
Etait-ce écrit ? Non. La vie est pleine de carrefours et de chemins de traverse. Qui se souvient que Moulin a été durant six longs mois un préfet diligent du régime de Vichy avant d'être mis à la retraite d'office ? Ne l'eut-il pas été, que serait-il devenu ? Bousquet est pris dans l'engrenage de l'ambition bureaucratique, mais tout en planifiant la rafle du Vel d'Hiv, il aide des résistants. Quel aurait été son destin si, au moment où il est relevé de son poste de Secrétaire général à la police en 1943, il avait rejoint la Résistance, puisque la victoire alliée se dessinait ? Et si l'on avait permuté les fonctions, l'un officiant auprès de Cot et l'autre de Laval, les influences respectives auraient-elles déterminé des comportements symétriques ?
Ce livre suit pas à pas les deux hommes et tente de comprendre les évolutions psychologiques, les concours de circonstance, les hasards, les moments de vérité. Une vie n'est jamais complètement écrite. Il n'y a pas un ADN du bien et du mal : c'est une lente évolution qui fait pencher d'un côté ou de l'autre... »


34,00

«Voici donc, au jour le jour, trois années de cette vie singulière qui commença pour moi le 17 juin 1940, avec le refus du discours de Pétain puis l'embarquement à Bayonne sur le Léopold II. J'avais 19 ans. Après deux années de formation en Angleterre dans les Forces françaises libres du général de Gaulle, j'ai été parachuté à Montluçon le 25 juillet 1942. Destiné à être le radio de Georges Bidault, je fus choisi par Jean Moulin pour devenir son secrétaire. J'ai travaillé avec lui jusqu'à son arrestation, le 21 juin 1943. Ces années, je les raconte telles que je les ai vécues, dans l'ignorance du lendemain et la solitude de l'exil. J'ai choisi pour cela la forme d'un "journal", qui oblige à déplier le temps et à fouiller dans les souvenirs. Les conversations que je relate ont pris spontanément la forme de dialogues. Qu'en penser après tant d'années ? J'ai trop critiqué les souvenirs des autres pour être dupe de mes certitudes : là où finissent les documents, commence le no man's land du passé, aux repères incertains. Mais s'il est dans la nature d'un témoignage d'être limité, il n'en est pas moins incomparable : instantané du passé, il permet de faire revivre les passions disparues. J'ai consacré beaucoup de temps et de soins à traquer la vérité - elle seule donne un sens à une telle entreprise - pour évoquer le parcours du jeune garçon d'extrême droite que j'étais, qui, sous l'étreinte des circonstances, devient un homme de gauche. La vérité est parfois atroce.» Daniel Cordier.
«J'avais 19 ans. Après deux années de formation en Angleterre dans les Forces françaises libres du général de Gaulle, j'ai été parachuté à Montluçon le 25 juillet 1942. Destiné à être le radio de Georges Bidault, je fus choisi par Jean Moulin pour devenir son secrétaire. J'ai travaillé avec lui jusqu'à son arrestation, le 21 juin 1943.» Daniel Cordier.

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