- EAN13
- 9782226235312
- Éditeur
- Albin Michel
- Date de publication
- 10/2012
- Collection
- Lettre ouverte
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Lettre ouverte d'un "chien" à François Mitterrand au nom de la liberté d'aboyer
Jean Montaldo
Albin Michel
Lettre ouverte
Livre numérique
Autre version disponible
-
Papier - Albin Michel 15,50
« Monsieur le Président,
Je ne vous aurais jamais écrit cette lettre si le discours que vous avez
prononcé le 4 mai 1993 à Nevers, lors des obsèques de votre ancien Premier
ministre Pierre Bérégovoy, ne m'avait indigné. Par l'une de ces provocations
dont vous êtes coutumier, vous vous êtes autorisé, sans avoir le courage de
les nommer, à insulter nos juges et à traîner dans la boue toute une
profession, la mienne. Vous avez traité les journalistes de « chiens ».
« Chiens » dites-vous ? Eh bien, soit ! Au nom de la Liberté d'aboyer,
j'endosse le qualificatif.
Votre accusation infâme doit être démontée. Je vais m'employer à redresser la
vérité, à dire ce qui s'est réellement passé et, tout crûment, ce que je sais
de vous, du système délétère que vous avez mis en place pour accéder et vous
maintenir au pouvoir... jusqu'à conduire les socialistes à leur récente
déroute qui, peut-être plus que toute autre chose, a dû désespérer Pierre
Bérégovoy.
Les « affaires » ont illustré votre règne : Urba, Pechiney, Vibrachoc, Société
Générale, écoutes téléphoniques, j'en passe et de pires. Inutile, Monsieur le
Président, de vous trouver des boucs émissaires, de rejeter sur d'autres les
échecs et les fautes qui vous incombent. Les voici recensés.
A votre intention, j'ai rouvert mes dossiers. Vous vouliez entrer dans
lHistoire ? C'est fait !
Jean Montaldo. »
Je ne vous aurais jamais écrit cette lettre si le discours que vous avez
prononcé le 4 mai 1993 à Nevers, lors des obsèques de votre ancien Premier
ministre Pierre Bérégovoy, ne m'avait indigné. Par l'une de ces provocations
dont vous êtes coutumier, vous vous êtes autorisé, sans avoir le courage de
les nommer, à insulter nos juges et à traîner dans la boue toute une
profession, la mienne. Vous avez traité les journalistes de « chiens ».
« Chiens » dites-vous ? Eh bien, soit ! Au nom de la Liberté d'aboyer,
j'endosse le qualificatif.
Votre accusation infâme doit être démontée. Je vais m'employer à redresser la
vérité, à dire ce qui s'est réellement passé et, tout crûment, ce que je sais
de vous, du système délétère que vous avez mis en place pour accéder et vous
maintenir au pouvoir... jusqu'à conduire les socialistes à leur récente
déroute qui, peut-être plus que toute autre chose, a dû désespérer Pierre
Bérégovoy.
Les « affaires » ont illustré votre règne : Urba, Pechiney, Vibrachoc, Société
Générale, écoutes téléphoniques, j'en passe et de pires. Inutile, Monsieur le
Président, de vous trouver des boucs émissaires, de rejeter sur d'autres les
échecs et les fautes qui vous incombent. Les voici recensés.
A votre intention, j'ai rouvert mes dossiers. Vous vouliez entrer dans
lHistoire ? C'est fait !
Jean Montaldo. »
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