- EAN13
- 9782296272286
- Éditeur
- Éditions L'Harmattan
- Date de publication
- 1993
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Livre numérique
Autre version disponible
-
Papier - L'Harmattan 27,50
Selon l'histoire officielle du Burundi, la hiérarchie des castes aurait été
abolie. Dans une série d'articles primitivement destinés à divers revues et
journaux, l'auteur conteste cette «version des vainqueurs» et affirme qu'au
Burundi, le pouvoir est encore fondé sur un système de castes. Par «caste», il
entend ce que d'autres appellent «ethnie» - c'est-à-dire les Tutsi qui forment
la minorité dominante (10%), les serfs Hutu (85%) et les parias Twa ou
pygmoïdes (1 %). Le mot «ethnie» cache le fait que depuis des siècles, ces
trois couches du «peuple des mille collines» ont en commun une histoire, une
langue et un territoire. Seule la volonté de maintenir à tout prix ce système
sociopolitique irréformable peut expliquer l'exil forcé d'au moins un
Burundais sur dix et le génocide récurrent des Hutu par l'armée exclusivement
Tutsi depuis trois décennie. Pour que les «dos courbés» se redressent, pour
sortir le pays de la barbarie, il faut bien plus que des réformes cosmétiques
: il faut abattre la hiérarchie des castes. La parole et la critique sont ici
l'arme de l'exilé pour conjurer la guerre civile. L'argumentaire et le style
sont convainquants, mais est-il encore temps ?
abolie. Dans une série d'articles primitivement destinés à divers revues et
journaux, l'auteur conteste cette «version des vainqueurs» et affirme qu'au
Burundi, le pouvoir est encore fondé sur un système de castes. Par «caste», il
entend ce que d'autres appellent «ethnie» - c'est-à-dire les Tutsi qui forment
la minorité dominante (10%), les serfs Hutu (85%) et les parias Twa ou
pygmoïdes (1 %). Le mot «ethnie» cache le fait que depuis des siècles, ces
trois couches du «peuple des mille collines» ont en commun une histoire, une
langue et un territoire. Seule la volonté de maintenir à tout prix ce système
sociopolitique irréformable peut expliquer l'exil forcé d'au moins un
Burundais sur dix et le génocide récurrent des Hutu par l'armée exclusivement
Tutsi depuis trois décennie. Pour que les «dos courbés» se redressent, pour
sortir le pays de la barbarie, il faut bien plus que des réformes cosmétiques
: il faut abattre la hiérarchie des castes. La parole et la critique sont ici
l'arme de l'exilé pour conjurer la guerre civile. L'argumentaire et le style
sont convainquants, mais est-il encore temps ?
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