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La Déstalinisation commence (1956)
EAN13
9782402038744
Éditeur
FeniXX réédition numérique (Éditions Complexe)
Date de publication
Collection
La mémoire du siècle
Langue
français
Langue d'origine
français
Fiches UNIMARC
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La Déstalinisation commence (1956)

FeniXX réédition numérique (Éditions Complexe)

La mémoire du siècle

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782402038744
    • Fichier EPUB, avec Marquage en filigrane
    7.99

  • Aide EAN13 : 9782402372077
    • Fichier PDF, avec Marquage en filigrane
    7.99
14 février 1956 : devant le XXe Congrès du P.C. d’Union Soviétique réuni à
huis clos, Khrouchtchev dénonce avec force les « erreurs » et les « crimes »
de Staline. La déstalinisation est engagée. Ainsi, à peine trois ans après la
mort du « guide génial », les délégués apprennent avec stupeur la
falsification des grands procès, les machinations policières, les faux aveux
obtenus par la torture, l’épuration systématique des cadres du parti, de
l’armée et de l’industrie, la déportation massive de citoyens soviétiques
innocents... L’Allemagne post-hitlérienne avait choisi d’exorciser ses démons
en « imposant » le silence à la mémoire collective. Les successeurs de Staline
ont opté pour la solution opposée. S’ils l’ont fait pour des raisons
multiples, dont l’attachement à leur sauvegarde personnelle n’était pas la
moindre, ils ont cependant ouvert les portes à une révision de tout le
système. Avec la dénonciation du stalinisme commence une période de
libéralisation relative : des victimes sont réhabilitées, des déportés
rentrent chez eux et la littérature est autorisée à refléter la réalité de la
vie quotidienne ainsi que la vérité des camps (Une journée d’Ivan
Denissovitch, de Soljenitsyne). Période lors de laquelle se bousculent espoirs
et désarrois, la déstalinisation sera, par-dessus tout, le temps où le peuple
soviétique, la mémoire rendue, part à la conquête de la vérité. Hélène Carrère
d’Encausse montre comment, derrière la révolution politique qui ébranlera tout
l’Est européen et le système communiste mondial, il y a la volonté d’un homme
: Khrouchtchev. Personnage apparemment fruste et peu préparé à la conduite
d’un tel bouleversement, celui-ci pressent néanmoins l’absolue nécessité de la
tâche qu’il entreprend. Il cherche tout à la fois à assurer un pouvoir
personnel « non stalinien » et à aménager le système soviétique pour le rendre
non menaçant aux hommes politiques, acceptable à la société et rationnel dans
son fonctionnement. Et pourtant, bien que très souvent justes, les intuitions
de Khrouchtchev débouchent, en 1964, sur un formidable échec. Pourquoi ? Le
caractère équivoque de la déstalinisation tient sans doute à l’ambiguïté du
problème posé, celui du « changement ». Khrouchtchev pouvait-il aller plus
loin — ainsi que le désiraient ardemment les intellectuels — sans remettre en
cause les fondements même du système soviétique ? Moment essentiel du XXe
siècle, la déstalinisation aura été un événement pivot dans l’histoire du
monde communiste, et son récit permet à Hélène Carrère d’Encausse de nous
donner une brillante analyse des problèmes touchant le pouvoir — et sa
succession — dans un système totalitaire. Question : peut-on aménager un
totalitarisme sans le détruire ?
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