- EAN13
- 9782402140348
- Éditeur
- FeniXX réédition numérique (Transition)
- Date de publication
- 1996
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
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Livre numérique
Que peut faire un papillon en automne, saison qui verra immanquablement
prendre fin sa vie minuscule ? Réponse : continuer à voleter de fleur en
fleur, au seul caprice de son humeur. Tantôt il se pose sur deux fleurs de
poésie, l’une éclose au début de notre siècle (Toulet), l’autre au premier
siècle avant J.-C. (Catulle), s’étonne et se réjouit de leur trouver même
parfum ; tantôt il aborde avec circonspection cette fleur vénéneuse :
l’univers de Louis-Ferdinand Céline ; ou encore cette fleur de Peyotl,
tourmentée et folle : l’œuvre haletante d’Antonin Artaud. S’il s’intéresse à
la sculpture, il préfère voleter autour de plusieurs énigmes : celles que
présentent la civilisation des mégalithes, la sculpture animalière, et le
curieux parcours de Pablo Gargallo. Il effleure Maillol, Bourdelle, se pose un
peu plus longuement sur Giacometti, et surtout sur Richier qu’il aime et
admire. Il ne traitera jamais de sujets aussi « graves » que la barbarie
autrement qu’en passant. Et il s’élève au-dessus de la « nature » et
s’interroge sur la trace laissée sur terre par le passage du démon ou du
divin, ce n’est guère qu’à une faible hauteur qu’on peut évaluer à 30 cm. Il
tente d’éviter la pesanteur. Qu’attendre d’autre d’un papillon ?
prendre fin sa vie minuscule ? Réponse : continuer à voleter de fleur en
fleur, au seul caprice de son humeur. Tantôt il se pose sur deux fleurs de
poésie, l’une éclose au début de notre siècle (Toulet), l’autre au premier
siècle avant J.-C. (Catulle), s’étonne et se réjouit de leur trouver même
parfum ; tantôt il aborde avec circonspection cette fleur vénéneuse :
l’univers de Louis-Ferdinand Céline ; ou encore cette fleur de Peyotl,
tourmentée et folle : l’œuvre haletante d’Antonin Artaud. S’il s’intéresse à
la sculpture, il préfère voleter autour de plusieurs énigmes : celles que
présentent la civilisation des mégalithes, la sculpture animalière, et le
curieux parcours de Pablo Gargallo. Il effleure Maillol, Bourdelle, se pose un
peu plus longuement sur Giacometti, et surtout sur Richier qu’il aime et
admire. Il ne traitera jamais de sujets aussi « graves » que la barbarie
autrement qu’en passant. Et il s’élève au-dessus de la « nature » et
s’interroge sur la trace laissée sur terre par le passage du démon ou du
divin, ce n’est guère qu’à une faible hauteur qu’on peut évaluer à 30 cm. Il
tente d’éviter la pesanteur. Qu’attendre d’autre d’un papillon ?
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