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Et non autrement. Marginalisation et résistance des langues de France (XVIe-XVIIe siècle)
EAN13
9782600316026
Éditeur
Droz
Date de publication
Collection
Cahiers d'Humanisme et Renaissance
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Et non autrement. Marginalisation et résistance des langues de France (XVIe-XVIIe siècle)

Droz

Cahiers d'Humanisme et Renaissance

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Peut-on être Français et parler une autre langue que le français ? Au XVIe
siècle, la réponse est évidente : la vitalité, à l’oral, des langues de France
(occitan, basque, breton, dialectes d’oïl, francoprovençal) fait partie de
l’expérience quotidienne. C’est pourtant bien à ce moment-là que s’établit,
dans l’espace culturel français, la hiérarchie qui prévaut encore de nos jours
entre le français, langue haute comme le latin, et les langues locales,
réputées basses. Cette répartition intervient moins sous l’effet de la fameuse
ordonnance de Villers-Cotterêts (1539) qui impose de rédiger en français « et
non autrement » tous les actes administratifs que selon des critères sociaux.
Dès le milieu du siècle précédent, les élites abandonnent peu à peu leur
langue locale et épousent la cause d’une langue qui est à la fois celle du
roi, du droit et de la culture dominante. La réflexion qui s’engage au XVIe
siècle autour de la norme du français est menée par les théoriciens de la
langue (grammairiens, auteurs d’arts poétiques) et elle se trouve relayée par
des praticiens de la littérature (Rabelais et ses épigones). Globalement, la
tendance qui s’impose est celle de la dévalorisation des parlers de France et
du refus de la variation.

Cette marginalisation de la différence linguistique se heurte à la réalité de
terrain pour l’Église de la Contre-Réforme qui développe des stratégies
différentes selon les régions, engagée au Pays basque, mitigée, voire hostile,
ailleurs. Finalement, ce sont les poètes qui choisissent d’écrire dans ces
langues, comme l’occitan, qui en assurent la défense la plus efficace, posant
cependant la question de l’autonomie de cette production littéraire par
rapport aux schémas dominants français.
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