- EAN13
- 9782735117871
- Éditeur
- Éditions de la Maison des sciences de l’homme
- Date de publication
- 08/2014
- Collection
- Ethnologie de la France
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
« Être rugby »
Jeux du masculin et du féminin
Anne Saouter
Éditions de la Maison des sciences de l’homme
Ethnologie de la France
Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782735117871
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Parmi les sports de compétition, le rugby apparaît comme l’un des plus «
virils ». Il doit pour une bonne part cette réputation au jeu lui-même -
mêlées, plaquages et autres « percussions » plus ou moins violentes -, mais
aussi au parfum de scandale qui entoure les « troisièmes mi-temps » d’après
match. La rumeur véhicule à leur propos des légendes épiques et picaresques
d’excès alimentaires, éthyliques ou sexuels qui semblent également faire
partie du jeu. Le monde du rugby institue ainsi une sociabilité d’hommes qui
passe par l’exclusion, volontiers emphatique, des femmes et tout
particulièrement des épouses de joueurs, celles que l’on appelle parfois les «
veuves du rugby ». Mais les femmes et les valeurs du féminin ne sont-elles pas
beaucoup plus présentes qu’il n’y paraît de prime abord ? Grâce à une
ethnographie approfondie, Anne Saouter démontre que, à côté du modèle dominant
dans lequel les femmes ne peuvent être que des « mamans » ou des « putains »,
on voit se dessiner d’autres modes de présence du féminin, grâce notamment au
personnage encore marginal de la joueuse de rugby. L’expansion du rugby
féminin suffira-t-elle cependant à remettre en cause un édifice symbolique
qui, du moins dans le rugby français, correspondait à une véritable initiation
masculine ? Initiation qui imposait déjà des jeux ambigus avec la définition
des sexes, dont témoigne le soupçon d’homosexualité (plus ou moins « refoulée
») qui pèse sur les joueurs.
virils ». Il doit pour une bonne part cette réputation au jeu lui-même -
mêlées, plaquages et autres « percussions » plus ou moins violentes -, mais
aussi au parfum de scandale qui entoure les « troisièmes mi-temps » d’après
match. La rumeur véhicule à leur propos des légendes épiques et picaresques
d’excès alimentaires, éthyliques ou sexuels qui semblent également faire
partie du jeu. Le monde du rugby institue ainsi une sociabilité d’hommes qui
passe par l’exclusion, volontiers emphatique, des femmes et tout
particulièrement des épouses de joueurs, celles que l’on appelle parfois les «
veuves du rugby ». Mais les femmes et les valeurs du féminin ne sont-elles pas
beaucoup plus présentes qu’il n’y paraît de prime abord ? Grâce à une
ethnographie approfondie, Anne Saouter démontre que, à côté du modèle dominant
dans lequel les femmes ne peuvent être que des « mamans » ou des « putains »,
on voit se dessiner d’autres modes de présence du féminin, grâce notamment au
personnage encore marginal de la joueuse de rugby. L’expansion du rugby
féminin suffira-t-elle cependant à remettre en cause un édifice symbolique
qui, du moins dans le rugby français, correspondait à une véritable initiation
masculine ? Initiation qui imposait déjà des jeux ambigus avec la définition
des sexes, dont témoigne le soupçon d’homosexualité (plus ou moins « refoulée
») qui pèse sur les joueurs.
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