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Russia Blues, Essai politique
EAN13
9782846793032
Éditeur
Ginkgo
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Russia Blues

Essai politique

Ginkgo

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782846793032
    • Fichier EPUB, avec Marquage en filigrane
    14.99

  • Aide EAN13 : 9782846793032
    • Fichier EPUB, libre d'utilisation
    14.99

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Que sait-on des attentes, des craintes, des espoirs, des rêves des Russes ?
Depuis 1999, c'est le FSB (l'ex-KGB) qui gouverne la Russie par Président
interposé. Bien plus, Vladimir Poutine a installé une dynastie KGB au Kremlin,
qui n'est pas près de céder le pouvoir.
Au lieu de moderniser ses infrastructures, la Russie modernise son armée (plus
de 57% d’augmentation du budget militaire en 2012). Elle se réarme… Pour faire
la guerre à qui ?
Supra nationaliste, plus corrompue, plus violente que jamais, la société russe
se délite et décline.
L’État ne survit que grâce aux rentes pétrolière, gazière ainsi que la vente
de matières premières et d’armements. Les élites ont pactisé avec « le milieu
» pour mieux le piller.

Mais, depuis 1991, la société a changé : elle refuse les violations
systématiques de ses droits, l’absence totale de contre-pouvoirs, un régime où
le FSB, héritier du KGB, règne en maître absolu, reléguant parfois les
citoyens au rang de serfs modernes. Les Russes ne supportent plus cet État
pillard, la fraude, le racket généralisé, l’arbitraire total d’une « justice »
aux ordres. Ils rejettent les simulacres d’élections.
Et le pacte Medvédev-Poutine pour la présidence, qui aurait dû rester secret,
a mis le feu aux poudres.

Les noms de Kasparov, Boukovsky, Nemtsov, Yavlinski, l'équipe de Memorial, le
journal Novaya Gazeta, symbolisent la résistance à l'oppression. Les cas
Khodorkovski et Magnitski, considérés comme des néo-dissidents, sont
emblématiques car symptomatiques de l'arbitraire, du mensonge et du terrorisme
d'État érigés en méthodes de gouvernement.

Après les « Révolutions de couleur » en Géorgie, en Ukraine, au Kirghizstan,
après le Printemps arabe, les « Indignés » russes se font entendre et
dénoncent le cynisme d’un pouvoir autiste face à leurs aspirations légitimes…

EXTRAIT

La scène qui se déroule le 25 octobre 2003 sur le tarmac de l’aéroport de
Novossibirsk a quelque chose de surréaliste. On la croirait sortie tout droit
d’une superproduction hollywoodienne. Sauf qu’il ne s’agit pas d’une fiction à
grand spectacle, mais de la réalité russe. Événement que les caméras
immortaliseront sous différents angles.

À peine s’est-il immobilisé sur la piste, que l’avion qui vient d’atterrir est
aussitôt encerclé par des hommes des forces spéciales. Visages cagoulés, ils
mettent l’appareil en joue, prêts à tirer. L’athlète qui apparaît en haut de
la passerelle les découvre avec un sourire amusé : à coup sûr, ses amis lui
ont préparé une mauvaise blague. Il est brutalement jeté dans la neige, roué
de coups. On lui passe les menottes. Et au lieu de la phrase rituelle : « Vous
avez le droit de garder le silence... » un torrent de jurons orduriers crépite
aux oreilles de celui qui – un instant plus tôt – était encore l’homme le plus
riche et le plus puissant de Russie : Mikhaïl Borissovitch Khodorkovski.

À PROPOS DES AUTEURS

Après avoir mis en évidence, pour la première fois, l’existence de mafias
soviétiques dans les années 1985, Renata Lesnik et Hélène Blanc ont annoncé
les putschs de 1991 et 1993 à Moscou, signalé l’émergence des oligarques
russes, dévoilant leurs liens avec le pouvoir politique et les services
secrets. Après avoir étudié les arcanes du KGB, elles nous livrent le constat
des années Poutine établi par les Russes eux-mêmes.
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