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Maîtresse noire
EAN13
9782866884093
Éditeur
Dominique Leroy
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Maîtresse noire

Dominique Leroy

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782866884093
    • Fichier EPUB, libre d'utilisation
    5.99
Extrait
John redressa la tête. Il venait d'entendre un bruit de moteur à l'extérieur. Une voiture s'était arrêtée. Sans doute quelqu'un s'était-il aperçu de la tragique méprise dont il avait été la victime ? On venait certainement le délivrer. On lui présenterait des excuses aussi. Mais il se plaindrait... oui, il se plaindrait. N'eut été ce chiffon dégoûtant qui le bâillonnait et le blessait aux commissures des lèvres, il serait déjà en train de se plaindre, de crier son innocence, d'appeler à l'aide. Mais il lui était impossible de proférer le moindre son. Pas question non plus de bouger. Ses bras étaient écartés et ses poignets attachés aux barreaux de la cage dans laquelle on l'avait enfermé nu et à genoux sur de la paille.
Il ne comprenait rien de ce qui lui était arrivé. C'était complètement dingue. Il avait pris l'avion à Londres comme prévu.
Il avait fait un excellent voyage et avait atterri normalement à Opago, à l'heure dite. À l'aéroport, après la douane, un grand noir en costume blanc s'était approché de lui.
— Mister Steetland, je suppose ? avait-il demandé dans un anglais correct malgré son accent épouvantable. John avait acquiescé avec un large sourire. Le noir s'était incliné, avait fait un signe à un porteur qui s'était chargé des valises et avait ajouté :
— Suivez-moi, Mister, le Général-Président Katoga vous attend au palais.
Flatté, il avait emboîté le pas à son guide et s'était assis à ses côtés dans une superbe Mercedes noire tandis que le porteur posait ses valises dans le coffre. L'homme en blanc avait mis le moteur en route et avait démarré sans dire un mot. John avait essayé d'amorcer la conversation en demandant à son compagnon si l'usine de coupe de bois se trouvait à Opago même. Le noir avait souri sans rien répondre. John avait insisté. Son compagnon s'était alors tourné vers lui, goguenard :
— Ce ne sont pas mes affaires... Mister... la princesse Malika vous expliquera tout ça elle-même. Elle vous communiquera toutes les consignes. Ça vous pouvez en être sûr, elle saura vous mettre au courant. Et il avait éclaté d'un rire grossier, sonore et désagréable.
— La princesse Malika ?... Qui est-ce ? s'était-il étonné.
— La fiancée du Général-Président Katoga !... Ta Maîtresse à partir de maintenant, esclave blanc !...
Tandis que le rire antipathique résonnait à nouveau, John s'était senti ceinturé par un bras puissant jaillit de l'arrière tandis qu'un tampon de chloroforme s'écrasait sur son visage. Le rire s'était estompé en même temps que son esprit...
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