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Les contes de mémé lubrique

Étienne Liebig

La Musardine

  • Conseillé par
    23 novembre 2014

    J'entends déjà ici quelques uns crier au scandale et dire que c'est honteux de pervertir de belles histoires comme celles-ci, que décidément on ne respecte plus rien. Alors à ceux-ci, je veux dire, que d'abord, ils ne sont pas obligés de le lire et qu'ensuite, il n'y a rien de plus sexuel que les contes de fées. Il me souvient d'un temps ou j'étais au lycée, en première, et, nous étudiions les contes de fées à présenter à l'oral du bac de français. Jeune homme naïf -bon, c'était un autre temps, nous étions au mitan des années 1980- j'appris avec stupeur que selon certaines études, ces petites histoires de princes et de princesses étaient en fait très sexuées. Je ne vous fais pas la liste des points passés au crible de cette étude, mais un m'a marqué : lorsque le Prince pour délivrer La Belle au Bois-Dormant tourne la clef dans la serrure, eh bien, me croiriez-vous si je vous dis que la clef symbolise le sexe mâle et la serrure son pendant -quoique là, je crois que rien n'est pendant- femelle ? Depuis, je n'ouvre plus ma porte de la même façon...

    Pouf, pouf, revenons à nos contes lubriques ; ah que j'ai ri en lisant sous la plume d'Étienne Liebig, des versions chaudes de ces histoires que l'on lit aux enfants. Rien que les titres sont déjà tout un programme : Aladdin et la crampe merveilleuse, Le Petit Chas peu rond rouge -je vous laisse le plaisir de l'explication de ce nom-, Barbe-Bleue et Bite en Bois, pour n'en citer que trois parmi les treize. Le livre commence par Aladdin, car bien sûr la lampe et son génie sont propices à de multiples demandes, et finit par Ali-Baba et les Quarante branleuses, car le "sésame ouvre-toi" n'est pas dénué de désirs divers surtout lorsque la cachette s'ouvre sur des milliers de godemichés de toutes tailles et toutes matières...
    Pour apprécier cette lecture, il vaut mieux lire un ou deux contes, puis prendre un autre livre et en relire un ou deux un autre jour. Ou alors, un le soir avant de s'endormir, mais attention aux effets secondaires, notamment sur l'absence de désir... de dormir.
    Ce qui est bien c'est qu'Etienne Liebig, bien qu'il insère dans les histoires des idées, des situations originales, garde le style conte, l'écriture ou les tournures de phrases désuètes, les décors et tout ce qui fait que l'on sait qu'on est dans tel ou tel conte : La Belle au bois dormant, mais au cul bien réveillé, ou Cendrillon, la pouffe à deux ovaires.

    C'est léger, drôle et pour une fois dans une lecture érotique, l'auteur fait preuve d'invention dans le vocabulaire, on est plus dans Frédéric Dard que dans un roman pornographique "classique". Je ne peux ici citer toutes les expressions qui m'ont ravi, mais le verbe "gougnotter" en fait partie et tant mieux, car il est fort souvent usité. Un recueil pour se détendre, qui, bien sûr ne doit pas être mis entre de petites mains -ne le confondez pas avec le livre des vrais contes, vous risqueriez des questions embarrassantes.


  • Conseillé par
    17 novembre 2014

    Chroniqués par Pépère pervers !

    Voilà ma réputation est faite. D'ailleurs je le reconnais dans le titre de cette chronique.
    Auteur multi-cartes ayant exercé ses talents dans de multiples styles littéraires, il nous livre quelques versions plutôt chaudes des contes qui ici ne sont pas destinés à notre pure et innocente jeunesse. Ce serait même plutôt l'inverse !
    Treize contes et le compte est bon ! Les enfants le dimanche vont écouter une vieille femme Mémé Renard surnommée mémé lubrique...la renarde lubrique...joli nom ?
    Donnons donc la parole à notre conteuse qui n'a pas sa langue dans sa poche ! On va beaucoup parler de langue dans ce livre, mais je vous laisse deviner !
    Découvrons les charmes cachés de héros ou héroïnes de notre enfance, désacralisés et dessalés allégrement dans ce recueil de contes qui n'est pas pour nos chères petites têtes blondes (ou brunes d'ailleurs, ou d'ici) !
    Le pari était osé (je sais il est facile ce jeu de mot) : transformer tous ces braves gens en obsédés sexuels sautant sur tout ce qui bouge !

    Des personnages célèbres et célébrés, employés ici comme on dit au cinéma à contre emploi ! Et parfois à contre sens ! Parfois aussi envers et contre tout !
    Vous connaissez toutes et tous ces contes, osez la version un peu décalée et érotique. Surtout que l'humour est bien présent.
    Aladdin, son génie, sa mère à la cuisse légère et sa lampe magique, Sœur Anne qui finit, enfin par voir quelqu'un venir, le Petit Poucet poussait, était-il constipé ? Une Cendrillon noctambule mais qui oublie l'heure, une Belle au bois dormant que cent ans d'abstinence n'arrange pas. Un Riquet avec une grande houppe, mais une petite quéquette, un petit tailleur devenant roi, Princes et Princesses, ogres et ogresses, pauvres bougres et bougresses, une seule obsession, le sexe !
    Manants et manantes (religieuse souvent, nymphomane souvent) tous aux lits et laissons- les ne pas bouder leurs plaisirs !
    Cela fornique, baise, copule, sodomise, lèche et suce à tous les étages et dans tous les sous-sols. Dans les palais et les masures, dans les bois et les forêts (on est prié d’amener son foret et de bonne taille de préférence !)
    La lecture à mon avis doit être aussi un passe temps qui permet de se poser des questions.
    Un problème technique me turlupine (de la race chevaline), la bite en bois de Barbe-Bleue (la mienne est poivre et sel, je parle de la barbe) est-elle ignifugée ? Car en cas de rencontre brûlante avec une partenaire ayant le feu au cul, ce sera hot pour ne pas dire super hot ! Pour le coup (tiré), c'est paix à ses cendres !
    Il y a du sexe, beaucoup de sexe, mais c'est le but du jeu, me direz-vous. Ben oui. Mais il y a aussi de l'humour et de la dérision de chambouler ainsi tout ce qui a, d'une manière ou d'une autre, bercé notre enfance (lointaine, je sais).
    Quelques titres revus et corrigés qui sont déjà en eux-mêmes des monuments d’espièglerie et de non-respect du folklore mondial !
    Aladdin et la crampe merveilleuse ; Le petit chas peu rond rouge ; La Belle au bois dormant mais au cul bien réveillé ; le petit joueur de flûte obsédé ou encore Ali-Baba et les Quarante Branleuses.
    Au sujet de cette dernière histoire, la formule magique c'est "Sésame ouvre-toi" et non pas "Orge ouvre toi" ! Si un jour vous découvrez une caverne magique ne vous trompez pas ! Sinon cela vous coupera l'appétit !