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Les coccinelles du diable, Eco-polar
Format
Broché
EAN13
9782310010337
ISBN
978-2-310-01033-7
Éditeur
Amalthée
Date de publication
Collection
AM.AMALTHEE LIV
Nombre de pages
168
Dimensions
21 x 15 cm
Poids
238 g
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Les coccinelles du diable

Eco-polar

De

Amalthée

Am.Amalthee Liv

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2010 : année internationale de la biodiversité, exposition universelle de Shanghai.
Ce roman est une enquête au pays de la vigne et du vin. Le petit village de Jobigny La Ronce, ainsi que le Domaine de La Clairgerie, ne se trouvent sur aucune carte. Disons qu’ils sont proches de Beaune, en Bourgogne. Tout au long d’une intrigue dans laquelle se côtoient science, écologie, drame et fantaisie, l’auteur nous invite « à cheval sur le vin », à découvrir des paysages étranges, sur lesquels de drôles d’insectes font la loi.
Les Coccinelles du Diable – métaphore de la peur de l’Autre, du « péril jaune » – mais véritable fléau – déchaînent les passions. Planète folle, crimes odieux, climats agités, le vin se troublerait-il… ? Logiquement, oui ! Mais la logique n’est-elle pas le dernier refuge des gens sans imagination… ? La Nature, mal gérée par l’homme, est bien plus dangereuse qu’une arme à feu. Et si le repas gastronomique des Français se retrouve inscrit au patrimoine immatériel de l’humanité, n’oublions pas que le vin en représente l’esprit.
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Préface de Claude Chapuis, professeur à l’ESC Dijon, chargé de cours à l’Institut Jules Guyot.

De tout temps, le vin a inspiré des formes d'art prisées par les élites aussi bien que par le peuple : poésie, littérature, peinture, musique, chant, sculpture… Que le roman policier s'y intéresse ne saurait donc surprendre. Lors du 3° salon Livres en Vignes, qui se tint au Clos de Vougeot en 2010, l'un des débats s'intitulait: "Le vin, pousse au crime littéraire…"

Breton originaire de la Côte de granite rose, Yann Venner connaît bien la Bourgogne pour l'avoir maintes fois visitée, en avoir dégusté les crus et y avoir trouvé la compagne de sa vie. Dans Les Coccinelles du Diable, il explore à nouveau la veine "éco-viticole" du polar. En 2010, il avait publié Cocktail Cruel qui a pour cadre la Côte de Beaune et la Bretagne. Le lecteur retrouvera, avec plaisir, dans son nouvel opus, quelques personnages de son précédent roman: le négociant beaunois Antoine de la Clairgerie, les "Vignoleuses," deux sœurs bretonnes qui, dans leur laboratoire mettent au point des solutions à base d'algues marines destinées à protéger la vigne, Létourneau, le commissaire qui, à sa manière, porte les valeurs du terroir… Mais, à l'heure de la mondialisation du vin, le roman de Yann Venner nous entraîne aussi en Chine et nous fait rencontrer l'attachante Xinhua.

« Les Coccinelles du Diable » tient à la fois du roman policier et du roman de science-fiction. Côté polar, les statistiques montrent avec une éloquence quelque peu dérangeante que la campagne n'est pas épargnée par le crime. En son temps, Brassens ne chantait-il pas: "Nous, au village, aussi, l'on a de beaux assassinats?" Quant à une invasion du vignoble par des coccinelles diaboliques venues d'Asie, espérons qu'il s'agisse bien d'une fiction. Toutefois, l'histoire nous rappelle que le vignoble bourguignon faillit plusieurs fois disparaître sous les assauts des urebères, écrivains, gribouris, noctuelles, "vers coquins," et autres pyrales… Au XIX° siècle, la menace ne vint pas d'Asie mais d'Amérique avec l'oïdium, le phylloxéra, le mildiou… Conscients de leurs responsabilités environnementales, les vignerons, de plus en plus nombreux cessent de lutter contre les fléaux de la vigne avec des pesticides et pratiquent la viticulture raisonnée, biologique, voire biodynamique.

Mais en aucune façon ce livre n'est une thèse. S'ils incarnent des préoccupations actuelles, les protagonistes restent des personnages de chair et de sang. Yann Venner nous fait découvrir une région qu'il aime, un métier qu'il respecte, un produit qu'il apprécie en connaisseur. Il chante le charme de la Côte de Beaune et de la vigne. Discrets, l'humour et la poésie surgissent au détour de phrases finement ciselées.

Trêve de bavardage, Les Coccinelles du Diable est un roman qu'il faut déguster, de préférence avec un verre de bourgogne à la main.

CLAUDE CHAPUIS, professeur à l’ESC Dijon, chargé de cours à l’Institut Jules Guyot.